>
Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
 Ecrits de la vie...   Fiction   Les aventures de Paul-Henri   Nouvelles   Z 

mise en page par Génie

Précédent - Suivant
Première sexuelle

Avant elle personne ne m'avait inspiré de tels sentiments contradictoires. Elle ne fut pas la dernière. Mais la première. C'est très certainement pour cela que je n'ai pas su la comprendre, j'avais été habitué aux jeunes filles sages. Celles qui ne touchaient à rien. Celles qui se disent "pas comme ça". Elles n'étaient pas comme elle. Elles voulaient que ça se sache qu'elles n'étaient pas du tout "sales", qu'en somme elles ressemblaient à leur mère. Du moins à leur mère telles qu'elles se les représentaient… Et moi? Moi j'étais de cette foule qui s'imagine conçue par l'opération du Saint-Esprit. Je ne trouvais pas cela sale. Cela ne m'intéressait pas, et ce d'autant qu'à mon goût le monde tournait bien trop autour de cela. Mes amies étaient des jeunes filles sages. Mes amis rougissaient dès que le sujet était abordé. Nous n'avions pas encore dix-huit ans et nous avions tous trouvé autre chose. Lui l'informatique. Elle les resto du cœur. L'autre les fringues, ou comment à dix-sept savoir s'habiller comme une jeune mémé baladurienne... Celui-là c'était les bagnoles. Quant à elle c'était d'essayer d'aller en Terminale.

C'était un soir particulier. Au bord d'une piscine. Notre piscine de toutes les semaines, une simple fête avec des crêpes et quelques bouteilles de cidre. Rien d'originale, une fête comme dans n'importe qu'elle autre club de natation. Tout le monde était réuni. Des visages que nous ne connaissions pas. Et d'autres trop vus. Elle était un fille blonde parmi une grappe d'autres filles que je connaissais un peu, mais sans plus. Déjà vue, mais pas calculées. Deux ans de moins. Je faisais très gaffe à ce genre de trucs. La limite que je m'étais fixée c'était celle de l'âge de ma sœur. Jamais, au grand jamais, vous ne m'auriez vu avec une fille de l'âge de ma sœur.

Après il s'est passé ce qui devait se passer. Lorsqu'on est quatre types un peu blasés de leurs amies qui n'y touchent pas, on se laisse plus rapidement envelopper par d'autres sourires. Nathalie et les autres ne nous avaient jamais intéressés. Elles étaient des habitudes. Leurs prénoms sonnaient comme l'ennuie. Elles nous avaient choisis comme amis. Mais pas nous. On m'avait mis avec une puis l'autre. Mais jamais aucune ne m'avait semblé assez intéressante pour y consacrer du temps. Je n'en voyais pas une qui vaille que je sacrifie mes habitudes ou mes pensées. Je n'avais pas dix-huit ans. Je cherchais déjà ce qui valait le coup ici bas. Et j'avais trouvé autre chose. Désolé pour Nathalie. Désolé pour ses amis. Elles ne me trouvaient sans doute pas si bien, mais assez bien par rapport à ce qu'elles connaissaient. Un bon coup d'essai platonique. Mais j'avais donné leur prénom à l'ennui. Et malgré leurs tentatives je savais que pour elle mon prénom était du  dépit plus qu'autre chose.

Léonore, Clémence, Gaëlle et Maud c'était autre chose. Il y avait l'inconnu. Puis la conquête avec ses défis. Ainsi qu'au bout du chemin l'éventuelle possibilité de fierté. "Je suis fier de t'avoir dans mes bras, tu es fier de m'avoir dans les tiens…".

Il y avait les crêpes, l'eau javellisée, les confitures de toute sorte, le nutella et le sucre. Il y avait le grand bain et les bouées pour faire les cons dessus. Le bord où il ne faut pas courir mais où tout le monde a autre chose à foutre que le rappeler, et où les plus grands montrent qu'ils sont décidément bien les plus cons dès qu'il faut se pousser dans l'eau. Une impression de n'importe quoi, le bruit qui résonne dans la piscine, les adultes qui oublient de surveiller les stock de bière et de cidre, et moi qui avec ma gueule d'ange genre Jean-Baptiste Mounier peut s'en approcher sans que qui que ce soit se doute que le type qui fait disparaître les bouteilles c'est bien moi. Nos nouvelles amis aiment boire, alors pourquoi pas moi?

L'alcool… L'alcool et son ivresse, les souvenirs de voyages scolaires en Allemagne pour apprendre sa langue, découvrir sa culture, et ses formidables fêtes de la bière. Je sens la même liberté. On picolle en douce en se gavant de crêpes, et je trouve les maillots de bain de nos nouvelles amies tout à fait charmants. Enfin… enfin surtout ce qui en dessous. On s'est reconnu je sais pas comment. Peut-être qu'on a dès le début commencé par se partager la même bouteille de cidre. Elle s'appelle Léonore et porte des cheveux blonds mouillés coupés au carré. Elle a de jolies lèvres rouges et elle passe son temps à déconner comme si elle était montée sur ressort. Elle rigole à mes conneries et je suis bon public aux siennes. Une fille dont la poitrine m'attire autant me fait forcément rire, surtout que je suis légèrement ivre, et que l'ébriété n'est pas encore passée dans mes habitudes.

Alors on est tous là, on boit, on mange. On se cherche. Mes potes aussi ont trouvé leur vis-à-vis. Fred s'en tire pas mal avec la jolie brune aux cheveux frisés, un sourire charmant et une poitrine impressionnante. Mais il semble patiner un peu, tandis que je remarque que je progresse à grandes enjambées. Malgré l'impression qui m'a toujours habitée de nullité avec les filles, je constate une fois de plus que je suis le plus rapide et le plus efficace. Peut-être bien que la réputation qu'Antoine, Fred et Oli m'ont concoctée n'est pas si usurpée que cela… Léonore ne me quitte plus des yeux. Je sais pas ce que je veux, mais j'adore la voir se lever pour un ou pour un non et voir ses jolies petites fesses rebondies me passer sous le nez. Toutefois si je devais tendre ma main, je suis très gentleman, et je crois que je la tendrais surtout vers ses seins. En attendant c'est d'un baiser que je veux. Les restes c'est des promesses. Et je vois encore cela également comme des ennuis… Des complications… Je sais que je sais que je ne sais pas m'y prendre par delà les premiers baisers… Qu'en gros je suis comme un type à qui propose de faire un matche de tennis mais n'a jusque là frappé que deux à trois balles dans sa vie. Et du coup se pointe volontairement sur le cours en sandalettes, et obtient l'annulation de la partie comme il s'y attendait… l'espérait… L'angoisse faisait de moi un génial inventeur…

Je lui caresse le bras et elle se laisse faire. Elle me regarde faire. Je n'ose pas aller plus loin, je ne sais pas comment passer plus loin. Et puis il y a les autres. Et ça me dérange. Le regard des autres me fiche la trouille. Rien de pire qu'un râteau en publique, rien de pire que l'humiliation sous les yeux de tous. Je sens que je patine. Et je retire ma main de sur son bras. Je pouvais pas rester comme ça des heures… Je le sens, sinon j'aurai fini par passer pour un con. Heureusement revoilà Fred qui s'excite. Je ne sais comment ni pourquoi. Et Oli se fait envoyer à l'eau par ses soins. La suite est rapide. Fred, dans sa vie, un de ses plaisirs c'est envoyer les gens à l'eau. "Pose ta crêpe!". Il sait faire preuve de pitié tout de même….  Il a déjà foutu tout le monde à la flotte. Je le feinte, je pose ma crêpe mine de rien, et tandis qu'il s'occupe de Léonore qui lui échappe en courant, je lui fonce dans le dos et l'envoie rejoindre les autres. Puisque je ne suis pas le plus fort, je suis comme Astérix, mon truc à moi c'est la ruse. Léonore revient dans mon dos… "Alors? Pour le gagnant ça se joue entre nous?". Je n'ai pas eu le temps de répondre qu'elle me pousse à son tour. Juste le temps de lui chopper un bras et de l'emmener avec moi.

Si on est de grands nageurs de compétition comme nous, dans ce cas on sait que ça ne s'arrête jamais là. Après, une fois dans l'eau, c'est les dents de la mer, on coule tout ce qui bouge. Et j'ai Léonore sous la main. Je prends soin d'elle. Nulle envie de la laisser à un de mes potes ou à une de ses copines. D'ailleurs elle ne voudrait sans doute pas puisqu'elle en a après moi… La voilà qui cherche à me couler. Mais j'ai ma technique. Les deux mains sur la tête et hop! Pas plus compliqué que cela! Je la laisse remonter. Elle a les yeux fermés et de sa bouche m'expédie un jet d'eau en plein visage m'envoie. Tant pis pour elle. Je la coule une seconde fois. Elle ressort semble-t-il calmée. Elle met ses bras autour de mon cou… "Tu connais pas d'autres jeux plus tendres?". Non je ne vois pas… Je la coule avec moi. Puis je lui essuie les yeux et remets ses cheveux derrière ses oreilles. Elle profite de mon abandon, de cet instant où je m'oublie à l'admirer, pour me couler à son tour. Je ressors les yeux fermés. "Attention on est contre le mur, dis-je, c'est dangereux…" Elle me coule à nouveau, je me laisse faire… Je crois que j'aime ça, j'ai ma tête contre sa poitrine, il y a plus désagréable… Elle me laisse ressortir les yeux clos, car plein d'eau, et me colle contre le mur. Je fais mine de la couler. Mais je mets mes mains autour de sa taille. Depuis des heures que durent ces jeux je n'ai qu'elle à chaque fois qui accepte de jouer avec moi. Elle est ma victime préférée, et je suis sa victime consentante… Je ne compte plus le nombre de fois où mes mains ont touché sa poitrine, ou pour mieux la couler j'ai passé mon bras dans son dos avant qu'il ne glisse sur ses fesses… Lorsque je la coulais à l'envers, méthode pratique qui consiste à attraper d'abord les jambes, à les soulever, et à faire entrer la tête de la victime sous l'eau en premier, je ne me suis jamais posé la question si je pouvais là toucher à tel ou tel endroit. Je la coulais en regardant ses jambes s'agiter comme une paire de ciseau dans les airs, avant qu'elles n'aillent rejoindre le reste de son corps. Si elle n'avait pas voulu, elle n'avait qu'à le signaler… J'ai un peu peur malgré tout qu'on puisse jouer comme ça, et que cela ne veuille rien dire, qu'elle me laisse son corps pour jouer avec le mien, mais que cela s'arrête là… Je suis de plus en plus excitée… Et en même temps j'ai de plus en plus peur de la perdre, qu'elle me rejette… Je la laisse ressortir sa tête de l'eau. C'est une angoisse paralysante. Une idée fixe. Une prise de tête pur jus. Elle agrippe de nouveau ses bras autour de mon cou. Dans son maillot de bain noir avec trois bandes violettes elle est mortelle. Et elle colle sa poitrine contre mon torse. Cette fois du côté érection, puisqu'il s'agit bien de cela, je ne contrôle plus rien… Elle n'a pas rouvert les yeux et je la sers contre moi encore plus fort qu'elle ne me sert contre elle. Je n'ai jamais rien su des bons moments pour embrasser… Est-ce le bon? Dois-je y aller? Là? Maintenant??? Elle vient coller ses lèvres charnues sur ma bouche avant que je ne me sois décidé. Elle m'embrasse de toutes ses forces. Comme une ventouse. Elle me les dévore. Ses seins se frottent, appuyés, contre moi. C'est la première fois que j'ai envi de baiser comme ça. J'ai envi de tout connaître se son maillot de bain Arena. J'ai envi de tout connaître lorsqu'il ne sera plus là.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrit par Wandess, le Jeudi 3 Mars 2005, 21:30 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".


Commentaires :

  gobbolino
03-03-05
à 21:45

très joliment raconté... on s'y croirait . A quand la suite ? :o)

  Wandess
03-03-05
à 22:11

Le temps...

La suite ce sera lorsque j'aurai le temps de l'écrire. Puis si j'ai les nerfs assez solides aussi lol.

En tout cas merci merci de ton commentaire! C'est gentil d'en avoir laissé un, même que ça fait toujours plaisir! Ah au fait le 40.000 ème je crois bien que c'était moi... Comment le prouver... Euh je sais pas. Mais vas-y, dis moi ce que j'ai pas gagné du coup que je pleure toute la soirée!


  gobbolino
03-03-05
à 22:16

Re: Le temps...

ça je ne  sais pas parceque avec le texte que je viens de lire, faut déjà que je fasse redescendre la température ;o) et même que je vais regretter d'être casée pour ne pas pouvoir approfondir the question ;o)

(et même que je suis soudainement heureuse de ne pas m'appeller  Nathalie ;o)


  Wandess
03-03-05
à 22:25

Re: Re: Le temps...

Non c'est juste cette Nathalie là... Les autres Nathalie de la Terre (et aussi les Natalie et les Natalia...) j'ai jamais eu de problèmes avec elles... Surtout celles que je connais pas. Et puis même je vais le dire, je trouve que c'est un joli nom. Voilà. surtout pour un guide...

Sinon là tu es à combien en témpérature? (Histoire que je sache si je dois aussi regretter que tu sois casée...).

Eh et si c'est pas Nathalie c'est quoi???


  gobbolino
03-03-05
à 22:31

Re: Re: Re: Le temps...

je trouve toujours potentiellement émouvant le fait qu' un homme puisse écrire en partageant ses émotions. Et j'avoue, tu me touches carrément.

Maintenant si c'est pas Nathalie, c'est Gobbo, à moins que tu ne me prouves par A + B que tu étais bien le 40 000ème ;o) mon prénom en cadeau à l'envi, si cela te dit  (tu seras le seul de la jouebosphère à savoir)... il y en a qui seraient prêts à tuer pour ça

arf... tu as remarqué comme elle se la pète la rousse là ;o)


  Wandess
04-03-05
à 02:41

Re: Re: Re: Re: Le temps...

Oui pour une rousse ça fait un peu désordre...

Cela dit je cherchais un défi à me mesure, et c'est vilain de m'en donner un comme celui-là... Serais-je le premier à pouvoir un jour connaître ton pénom... Tintintin... Ca c'est une mission pour Wandesssssss!


  gobbolino
07-03-05
à 22:38

Re: Re: Re: Re: Re: Le temps...

te sentirais tu donc capable de relever le défi ? quel preux chevalier... ;o)

  Wandess
08-03-05
à 14:20

Le temps... Oui le temps!

Ouais alors j'étais parti pour relever le défi si si... Aujourd'hui même! Mais j'ai pas entendu mon réveil et du coup je vais reporter ma mission de quelques jours... Juste le temps de trouver un réveil plus puissant et ce sera joué!

  gobbolino
08-03-05
à 16:37

Re: Le temps... Oui le temps!

fsss petit joueur...

 faudra que tu m'expliques quand même comment tu comptes t'y prendre ;op

au fait je t'ai linké... je partage mes bons moments  je suis plutôt du genre sympa comme nana... je ne dis pas ça pour que tu te sentes redevable de quoi que ce soit. Simplement je ne linke que mes " drogues jouebiennes" ;o)

je suis honnête aussi (ça me perdra)


  l-ombre-de-cette-fille
05-03-05
à 22:37

Owaa je suis fan tu ecris trop bien, tu es tres interressant à lire, j'a-do-re :)

Et quelle belle histoire

Tu ecris super bien

Gros bisoux a toi


  Wandess
06-03-05
à 00:21

Re:

Merci pour tes gros bisous et ton commentaire hyper encourageant!

Bonne soirée! bises!


  Anonyme
09-04-05
à 22:22

Re:

salut oi? je voulez savoir as qui parles tu ?

envoir


  Eolia
14-03-05
à 21:56

Quelle histoire ! Joliment racontée en plus. On s'y croirait ! Bizzz et a plus :o)


  Wandess
15-03-05
à 10:47

Re:

Merci bcp Eolia! Bises!

  nanarie
19-05-05
à 21:39

oui jolie histoire
premier de tes textes que je lis
ca donne envie d'en lire d'autres

bizzz