Il est 19h30, le problème reste toujours entier… Dehors le soleil baigne le jardin et les maisons, le linge qui danse dans le vent tiède. Mais aucune petite fée n’est venue se poser sur mon épaule. Le chat lui, dans la lumière, derrière la fenêtre, savoure sa vie, tandis que la mienne ressemble à des cartons de déménagement. Agir me saoulé, à croire que je ne sais que lire et écrire. Dévorer des Maigret, griffonner des textes, quelque fois faire un saut sur un de mes blogs et piquet sur place un petit post sans en récupérer pour autant mes ailes. Vivre quelques fois, ceux qui le disent n’ont pas tout à fait tort, c’est tuant.
Toujours ce point zéro de l’existence. L’avez-vous franchir. Si c’est le cas dites le moi, oui dites moi comment vous faites pour que tout ce que vous avez à faire ne devienne pas un fardeau, un boulet qu’on se traine, un boulet dont on sait qu’il faut s’occuper, mais occupation pour laquelle il n’existe que trois miettes de volonté. Dites moi comment vous faites !
Au lieu de cela les journées me diminuent, et parfois il me semble que je n’ai guère avancé depuis de nombreuses années. Années que j’ai même peur de compter…
Tuant de gérer du linge. Tuant de gérer un frigo, tuant de faire des courses pour avoir manger. Tuant de faire des courriers pour faire respecter ses droits auprès de sa banque ou de son employeur. Tuant de s’occuper de la poussière. Tuant de ne pas fumer. Tuant de passer du Round Up pour dégager l’allée des méchantes et mauvaises herbes. Tuant même de se laver.
Enfin tuant une journée sans faire l’amour par un temps si délicieux. Alors que Thomas Fersen chante dans la maison « Allons nous coucher… ». Même cela lorsque le soleil tombe, lorsque la lune sonne depuis déjà de nombreuses heures, j’en suis incapable. Trop seul pour aller au lit. Lorsqu’elle n’est pas là, je suis trop seul pour seulement avoir envie.