Elle le regarde. Paul-Henri en a la tremblote. Il cherche dans sa mémoire qui a dit qu’un homme qui n’était pas intimidé de se retrouver nue devant une femme était un hypocrite. Il cherche mais il ne trouve pas. Paul-Henri aurait mille fois aimé être comme tout le monde. Enfin comme ce tout le monde brillant, sans peur et sans reproche, ce tout le monde d’aujourd’hui… Il la déshabille du regard. Impatiente, elle se débarrasse de ses vêtements sans l’attendre. Dans la lumière d’une ampoule halogène elle est blafarde, il se sent grand, il se sent maigre. Et ce n’est pas le peu de riz qu’il a mangé à la grève de la faim qui lui ont coupé l’appétit. Paul-Henri aurait préféré manger tout de suite. Mais elle veut baiser maintenant. Normal, elle a pas eu sa dose depuis longtemps, elle se sent en chaleur, elle lui dit ainsi, elle est belle parce qu’elle ne fait pas de manière, elle est laide pour la même raison. La vie de Paul-Henri n’est pas simple, même lorsqu’elle paraît moins compliquée. Avoir un cerveau n’est pas tous les jours un cadeau. Parfois Paul-Henri se dit qu’il aimerait aussi ne pas posséder la vue.
Elle s’approche, enfonce bien fort ses yeux dans ceux de Paul-Henri. Elle le pousse vers la table, puis comme une girouette elle fait un demain tour et enfonce ses fesses contre le table. Elle tire Paul-Henri vers elle pour qu’il lui enfonce encore plus les fesses dans la table. Paul-Henri n’est pas passif. Il suit juste le mouvement. On l’a très bien éduqué, en général il cherche à faire plaisir, à satisfaire son prochain. Si elle veut le faire sur la table, alors Paul-Henri fera tout pour bien lui faire sur la table. Il lui caresse la poitrine, les fesses… Bref il fait ce qu’il lui semble devoir faire. Faire pour elle. S’il s’écoutait il mettrait un bol de riz sur la table, il s’essayerait et le mangerait. Mais bon, il sait que la vie est dure, que le sexe d’une femme ne s’offre pas tous les jours, dans ce domaine là il lui est aussi arrivé d’avoir faim… Même si aujourd’hui ça ne figure plus dans ses priorités. Tant de mecs aimeraient être à sa place… Il sait qu’il suffirait à la fille de passer une petite annonce et que dix mecs au moins se précipiteront pour avoir sa place. Alors Paul-Henri va au charbon. A défaut de riz, il bouffe la chatte de la demoiselle, la tarte au poil est bonne, il se lèche les babines tandis qu’entre ses mains la belle tortille son bassin. Quelques doigts de Lindt dans un monde de brute.
Mais la belle n’est pas rassasiée, elle dit « bouffe moi le cul, bouffe moi le cul !!! ». Paul-Henri pense qu’elle doit faire une erreur de vocabulaire, alors il lui bouffe davantage la chatte. Alors elle continue « bouffe moi le cul !!! ». Devant le Paul-Henri ahuri, elle se fait glisser de la table, se met à genoux devant lui et lui ordonne de mettre sa grosse bite dans sa bouche. « Défonce moi la bouche » lui dit-elle. Gentil comme tout, mais largement désarçonné, Paul-Henri fait son maximum. « Insulte moi ! dit-elle à présent. J’aime être dominée, traite moi de chienne !!! ».
_ Euh… tu es une chienne, dit Paul-Henri qui se sent débander.
_ Oui je suis une grosse chienne. Une cochonne !
_ Oui…
_ Dit moi que je suis une cochonne… Rien qu’une petite pute…
_ Exact… Je trouve que tu es vraiment une cochonne toi ! s’exclame-t-il
_ Oh oui !!!
_ Une petite pute !!!
Elle est ravie, Paul-Henri aussi. II se donne du mal. Il est content que ça lui plaise à elle.
_ Tu trouve pas que j’ai une bouche à bite ?
_ Ah tu trouves ?
_ Dit moi que oui !!!
_ D’accord : « Tu as une bouche à bite ! »
_ Hum… J’ai envie de te bouffer le cul, dit-elle à présent.
Paul-Henri ne sait plus sur quel pied danser. Il fait comme elle lui dit. Il lui crie « bouffe moi le cul salope ». Elle ça l’excite à fond. Lui… Bof. Il est étonnée par cette fille. Il se dit qu’elle n’a pas du bosser dans des colonies comme lui, qu’elle a pas du assez changer des gosses qui avaient chié dans leur pantalon. En somme il se dit qu’elle n’est pas comme lui, qu’elle n’a jamais du avoir vraiment le nez dans la merde. Que ça peut expliquer qu’elle aime y mettre sa langue. Elle idolâtre ce qu’elle ne connaît pas, le fameux « underground ». Les mondes parallèles.
Après ça elle veut se faire attacher dans le lit. Paul-Henri lui dit qu’il n’a pas de corde. Elle lui sort des menottes. Il obtempère. Il l’attache. Puis elle lui dit qu’elle a deux godes dans sa table de nuit, qu’il va aimer. Il continue, il veut vite en finir pour pouvoir manger. Il lui rempli les deux trous comme elle le demande. Il s’implique plus. Il vire un des deux godes alors qu’elle lui crie « baise moi Paul-Henri !!! ». Puis il la baise. En continuant à l’insulter comme elle le demande. Paul-Henri en même temps déplore que le visionnage de cassettes vidéos X soit devenu une mode. Il déplore cette société qui pour se sentir exister à besoin d’extrême, a inventer le saut à l’élastique, ces manèges rapides et bruyant. Comme s’il n’y avait que cela pour être, devenir, se réaliser. Paul-Henri la traite de garage à bite puisque ça lui fait plaisir. Il a connu meilleure littérature.
Lorsqu’il arrive en fin de course, qu’il envoie en elle tout ce qu’il pouvait envoyé, elle l’embrasse, le couvre de baiser. Lui murmure des mots doux à l’oreille, puis ajoute « retire toi, et replace le gode dans ma chatte mon amour… ». Alors Paul-Henri vérifie qu’elle est bien attachée. Lui remet le gode en place. La laisse derrière lui en train de gémir. Prend des provisions dans la cuisine. Et dévale le plus vite possible les escaliers. Il court vers de nouvelles aventures, et il a bien raison.
Les aventures de Paul-Henri dans la ville (déjà paru)
Où Paul-Henri mange trop de chocolat
Où Paul-Henri est dans un métro où il fait chaud
Où Paul-Henri veut s’inscrire à l’université et est bien étonné
Là où Paul-Henri va avec des « amis » en boîte de nuit
Où Paul-Henri participe à une grève de la faim
I
aujourd'hui :
Interview d’Amédé (par F. Laurence)
à 19:08