Pourquoi je ne peux pas piffer cette nouvelle gauche d’amphithéâtre d’université ? La question est légitime. Finalement, on peut se demander s’ils n’ont pas pris le flambeau de la contestation… Non, je n’y crois pas. J’ai vu comment fonctionne la LCR, j’ai vu comment fonctionne des groupements comme Attac… J’ai même participé à l’une de leurs revus. Bien sûr le rattachement à ces deux groupes n’était pas explicite, le but étant de vendre justement en dehors de la presse militante. Mais j’ai participé, de part ma fonction d’enseignant, à la chasse aux subventions. On te met ton nom, ta profession et ça permet de toucher de l’argent. Si la cause mérite d’être défendu, me direz-vous, pourquoi pas… C’est vrai. Seulement, quelle crédibilité accorderiez-vous à ma place à des dirigeants de revues qui demandent à leurs rédacteurs de modifier le contenu dans l’unique but d’être conforme à la ligne du parti. « Je suis écrivain » ai-je dit. C’était faux, mais bon, si je devais me qualifier avant toute chose, je dirais que je ne suis pas journaliste mais écrivain. La différence est là. L’écrivain, il ne change pas une virgule. Le journaliste obéit. « Bon, d’accord, on le publie comme cela ton texte » m’a-t-on dit. Même dans une revue d’extrême gauche, il y a parfois pour les dirigeant des risques d’être dépassés par son personnel. Mais rassurez-vous gens de la LCR, vous savez être plus impitoyables que vos aînés… On fait dans les bonnes vieiles méthodes du harcèlement. En l’occurrence s’était cela, si cette revue a continuée, elle est aujourd’hui avec un quart de ses bénévoles de départs, le reste est parti à cause de la façon dictatoriale de diriger des rédacteurs… Qui pense aujourd’hui sincèrement que des gens qui agissent comme cela puisse faire un jour une révolution sans faire couler le sang des gens qui vivent dans ce pays ?
Après cette expérience, il n’est pas utile je pense de dire que la LCR comme les gens d’Attac sont devenus pour moi des extrémistes aussi dangereux que ceux du FN. Pour ma part je m’en fous des idées qu’ils défendent. Tout ce que je vois, c’est leur manière d’être, leur façon intransigeante de mieux savoir que tout le monde, de juger leur prochain selon des grilles pré-établies (un troisième article viendra clore cela). Voilà pourquoi je n’ai pas fait la grève des enseignants, parce que même la CGT reconnaît qu’elle a été noyautée par la LCR. Parce que LO comme la LCR ont noyauté les syndicats les plus vulnérables, ceux de l’éducations nationale, ont profité de masses de collègues mal informés (il est difficile pour moi de dire pire quoi que cela mériterait d’être dit), pour les mettre en grève non pas sur les retraites, ou la décentralisation, mais sur des mensonges (tels que la suppression soit disant programmée de l’école maternelle, ce qui est une chose impossible, et lorsque l’on réfléchit on le sait très vite). Des groupes en France croient que mentir est valable tant que cela permet de s’opposer à l’ordre. Ils se moquent bien que cela soit un mensonge ou non. Voilà pourquoi la politique me dégoutte aujourd’hui. Monsieur Besencenot croit savoir pourquoi. Il se trompe. Il me dégoutte car la principale force d’opposition aujourd’hui c’est lui et ses amis. Or ces dangereux ambitieux ne devraient jamais plus avoir leur mot à dire. Ils sont pires que nos pères qu’ils croient combattre.