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mise en page par Génie

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Lui et moi

--> 1 mois et demi de pur bonheur

Soudainement, je pensais à lui. Je revoyais son regard pur, ses cheveux couleur or si fins au toucher. Puis je revoyais son sourire et ses quelques petites tâches de rousseur sur l'aile de son nez. Je me repassais indéfiniment cette fois où il est entré dans la chambre, moi en culotte lui ouvrant la porte. Son regard me dévisageant. Ses lèvres se portant aux miennes pour y laisser l'empreinte douce et voluptueuse de son baiser froid. Dehors, il ne devait pas faire plus de 5°C, c'est pour cela que ses lèvres étaient si fraîches, comme un abricot laisse sur le rebord d'une fenêtre par temps d'hiver.



Puis je me souviens de la façon dont il ôtait son écharpe et son manteau. La plupart du temps il ne me quittait pas du regard, j'en faisais de même afin de ne pas les fermer et qu'il disparaisse de ma vue. Ensuite, il venait s'asseoir près de moi et nous parlions peu. Il se levait pour aller dans la salle de bains, des fois il prenait une douche, ce qui me réjouissait. Ainsi, je le rejoignais hâtivement sous le ruissellement chaud. Jamais nous ne nous sommes touchés sous la douche, mais y avons-nous pensé une seule fois ? A chaque fois, il sortait avant moi, se peignait dans le miroir embué. Moi, je savourais l'exquise caresse du jet sur ma peau. Lorsqu'enfin je sortais, je me dirigeais nu vers lui et allait me glisser près de lui sous les draps. Il murmurait des petits sons de désirs à mes oreilles et laissait vagabonder ses mains sur ma peau douce. Cette phrase qu'il m'avait dit le premier matin de nos ébats : "ta peau est chaude comme un petit pain qu'on sort du four". Comme si pour ne pas oublier, lors de la nuit qui fut la dernière, il me l'a de nouveau soufflé dans le creux de ma nuque. Je n'oublierais jamais cela.

Une odeur distincte me rappellera nos instants. Nos corps en sueurs dégageant le parfum de mon gel douche fleurs d'oranger. Encore aujourd'hui, lorsque je suis sous le pommeau, je repense à lui. Quand j'y songe, d'infimes choses me font penser à son être, la moindre des choses...
Lorsque nous étions réunis sous les couvertures, je glissais ma main sur son torse et le comblait de douces caresses. Puis venait le moment où nous ressentions un profond désir de nous confondre. Je prenais les initiatives et il me suivait dans mes folles idées. Je proposais et il disposait. Jamais aucun refus venant de sa part. Nous évitions les conflits, après tout nous étions ensemble pour nous détendre. Ensemble, nous n'avions aucune pudeur ni gène à la vue de nos corps nus. Nous ressentions le désir et l'excitation, le toucher de nos corps faisaient monter en nous une fièvre incontrôlable.

Quoique nous avions des rapports non protégés, il prenait toujours garde de ne pas jouir en moi. Cela nous est arrivé pourtant par trois fois si je me souviens. Mais pour moi c'était un réel sentiment de satisfaction puisqu'il est atteint d'une
anéjaculation. Il est vrai que je ne me plaignais pas nos corps à corps sans fins, mais j'aurais voulu ne serait-ce qu'une seule fois le voir se répandre dans ma main ou sur mes lèvres. Pouvoir me délecter de son nectar. Je me souviens d'une fois où il a joui en moi, je me suis efforcée de ne point bouger. Lorsqu'il fut hors de ma vue, je m'empressais de glisser un doigt dans ma fente pour en récolter un peu et le porter à ma bouche. Il avait un goût délicieux, un des ces parfums que l'on déguste sans en perdre une infime goutte. A son retour, il me surpris à rêver, je lui confiais mon acte, il sourit et s'excusa de ne pas pouvoir me satisfaire à ce niveau. Je le pardonnais étant champion toutes catégories aux autres épreuves.

Nos ébats étaient toujours acrobatiques, chaque position étant aussi délicieuse que toutes celles que nous avions imaginé avant de nous voir. Une particulièrement lui donnait un plaisir très intense, celle où je me posais sur lui accroupi et d'où il pouvait voir chaque va et vient que j'effectuais. Il regardait à loisir son membre entrer en moi, ses yeux se révulsaient de plaisir. J'aimais le regarder prendre ce plaisir que je lui offrais sans cesse. Je me souviens qu'il m'ait avoué que j'étais la première qui l'excitait autant. J'en fus intérieurement flattée...

Mais loin est tout ce temps où je ne vivais que pour lui, où chaque instant que je passais dans ses bras j'aurais voulu que le temps s'arrête et que nous restions seuls au monde. Ne plus repenser à ces instants si loin mais pourtant si proche dans ma mémoire. Ces moments qui ne font qu'apparaître dans mes yeux une lueur cristalline se mouvant en larmes brûlantes roulant sur mes joues comme un ru dans un désert. Ces moments qui resteront là à tout jamais...

 

 

Ecrit par Guizmounette, le Jeudi 19 Février 2004, 20:58 dans la rubrique "Nouvelles".


Commentaires :

  Wandess
20-02-04
à 01:51

J'ai trouvé ton texte très joli, tout comme tant d'autres qui sont sur ton blog. Bon, je me suis posé une question... "Elle est vraie ton histoire?". Comme c'est pas une question très originale, j'ai trouvé vachement mieux : "C'est une nouvelle ou pas?" bon, tu es pas obligée de répondre. En tout cas ça m'a aussi permis de découvrir l'anéjaculation que je ne connaissais pas. J'en avais jamais entendu parlé. J'ai donc appris un truc, et je vais aller me coucher moins bête qu'en me réveillant, ce qui est pour moi la définition d'une journée réussie.

Bises! Et hésite pas à déposer d'autres textes à l'occasion!

Wandess


  guizmoune
20-02-04
à 09:07

Merci Wandess

Bonjour,

Mon texte n'est pas une nouvelle ni une fiction, c'est la pure réalité (malheureusement le personnage principal m'a abandonné, mais c'est la vie !).

Je n'hésiterais pas du tout à revenir y déposer mes histoires.

Bises, guizmounette