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 Ecrits de la vie...   Fiction   Les aventures de Paul-Henri   Nouvelles   Z 

mise en page par Génie

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Une étincelle au milieu du salon

Elle arrive avec le visage épuisé et les traits tirés. Mais l’ai-je déjà dit ? Cela lui va plutôt bien. Angélique s’enfonce dans le canapé. Elisa lui saute dessus. Déjà qu’elle a du mal avec une, Lili lui saute dessus aussi. Là c’est parti, les deux, à deux voix, ensemble, sans respecter la règle du temps de parole, lui narre leur journée. Je ne pensais pas qu’il était possible d’en dire autant de chose. Pourtant elles y arrivent. Les enfants ont cela de particulièrement intéressant, surtout les filles, avec leur langue bien pendue, d’une journée qui vous paraîtrait terne et quelques peu vide de sens, elles trouvent quelque chose à en raconter, elles parlent avec enthousiasme. J’ignorais qu’on s’amusait autant avec moi, même par journée de pluie, même en sortant peu. Angélique essaie d’écouter. Je ne sais ce qui prend à Lili, elle lui caresse les cheveux, et termine en lui demandant quel est son parfum. Angélique répond qu’elle n’en porte pas. Lili en profite pour se faire sentir le cou et donner le nom de son parfum. Les deux brunes la lâche enfin. La blonde, qui est aussi la plus âgée me regarde. « Elle… ? ». Je réponds de la tête. Lili et Elisa se ruent sur les Curly. Le jus de pomme et le jus de raison n’ont qu’à bien se tenir. Je tends à Angélique son verre, elle se lève pour le prendre. Nous mettons nos manteaux pour aller boire sur le balcon malgré cette température à nous en dissuader. Elle m’offre une clope.

_ Elle sent un peu Lili non ?  demande-t-elle.

_ Oui un peu. Elle a quelques problèmes dirons-nous. Mais elle le sait… Mais c’est une gamine adorable.

_ Tu n’as pas dû que t’amuser…

_ Essentiellement si. Je préfère cela à rester seul !

_ Il y a un truc ce soir sur Envoyé Spécial… On peut enregistrer chez toi ?

_ Oui. C’est sur quoi ?

_ Sur les mères comme moi…

Elle n’en dira pas plus. Elle en parle jamais. Mais c’est un truc qui la ronge. On ne peut pas dire que ça se voit, mais parfois un petit indice sort. Là on peut même parler d’un gros indice.

 

Lili ouvre le balcon. Dans la nuit les voisins entendront sans doute ma petite colocataire hurler pour saluer le départ d’Elisa. Angélique lui répond d’un signe de la main. Elisa secoue ses coloriages dans le vent. Je suis stupéfait du nombre d’image que Lili peut me créer en une simple journée. Et elle n’est pas encore couchée.

 

Elle met les L5 dans la platine. Les L5 débarque chez moi, ça fait du monde, surtout qu’elles ne sont pas du genre de celles que l’on dispose tel des statues de cristal. Elles ne sont pas mon idéal. Mais bon, je préfère quand je ne m’oppose pas. Désolé toutes les femmes de ma vie, je ferme les yeux, enfoncé dans le canapé, je regarde partout, mais pas vraiment en moi. Lili danse au milieu du salon, pas besoin d’ouvrir les yeux pour le savoir.

Puis on se retrouve avec les L5 revisitant le genre « Satuday night fièvre ». J’apprends que l’amour est un sport de contact qui demande beaucoup de tact. Encore encore !!! Lili enterre Alizée, Lorie et Mylène Famer, les trois réunies. Faut la voir danser. La Star Ac 22 ce sera pour elle, à ne pas en douter ! Sa voix résonne. Elle prend des poses langoureuses, tortille des fesses en rigolant… caresse la poitrine qu’elle n’a pas quoi qu’elle en dise pour justifier l’achat de soutien gorge par sa mère.

« Aller danse !». Il râle le vieux. Mais la jeune n’en démord pas. Du coup le vieux se retrouve à chercher une étincelle. La chanson repart de zéro. J’ai une jolie cavalière toute petite accrochée à la taille. On tourne dans le salon, elle a posé sa tête contre mon ventre. Eh t’endore pas ! Elle feme les yeux en chantonnant. « Que tout s’éclaire, plus de colère, avoir envi de voir à l’infini ». On tourne encore. « Parfois j’ai si peur, au fond de moi, que tout m’indiffère… Le manque de courage de croire en moi… Dans ce désert… » Gare aux pieds comme toujours. « Dans chaque histoire perdue il y a toujours une étincelle… Aller vers elle, ouvrir ses ailes, comme un appel, au milieu du ciel, que tout s’éclaire, plus de colère, avoir envi de voir à l’infini… ». Douce Lili, elle me fait tournée, les yeux brillants. « Je te regarde et à contre jour, je cherche le sens de l’amour… Tu sais dans chaque instant perdu…  Il y a tjrs… Une étincelle, aller vers elle, et à l’infini ne plus rien  dire, sans réfléchir, comme un appel juste milieu du ciel, une étincelle aller vers elle, courber ses ailes, et loin dans la nuit, que tout s’éclaire, plus de colère, avoir envi de voir à l’infini, ohhhhhhhhh ohhh, une étincelle ohoh oh !!! lallallalal ouha… oh ! oh !… ».

 23 octobre au soir

Ecrit par Wandess, le Vendredi 24 Octobre 2003, 20:58 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".


Commentaires :

  Toune
24-10-03
à 23:04

Belle reprise en main

La faute de goût d'un autre texte est ici bien réparée Wandess avec ce joli texte tout tendre. Mais tu en as fait exprès avec cet sorte d'hommage aux L5?

  Wandess
24-10-03
à 23:28

Re: Belle reprise en main

Merci de ton commentaire. Il fait froid en ce moment, ça réchauffe.

  Alycia
25-10-03
à 19:15

Encore un fort joli texte... Elle a l'air bien Lili. Tu devrais attendre qu'elle est 18 ans lol!!!

  Wandess
25-10-03
à 19:24

Re:

Hum hum, ça me ferait... 34 ans!!! Oui c'est encore assez jeune. Et puis je pourrai la faire chanter, et ensuite comme René avec Céline Dion, hop hop!!!! Mais ça me fait longtemps à patienter. Je ne crois pas que je vais l'attendre. Et puis ce n'est pas pour cela que je l'aime autant!!!

  Wandess
25-10-03
à 19:26

Re:

Au fait je te connais pas, mais je te remercie de tous ces commentaires que tu laisses sur les textes, ça fait rudement plaisir. On va devoir créer un titre de lectrice d'honneur!!!