>
Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
 Ecrits de la vie...   Fiction   Les aventures de Paul-Henri   Nouvelles   Z 

mise en page par Génie

Précédent - Suivant
RER C - Issy les Moulineaux / St Quentin en Yvelines.

"- Excuse-moi, t'aurais du feu ?
- Non. Ne savez-vous pas qu'il est interdit de fumer dans les gares ?
- Ah ? Non.
- C'est vrai ?
- Non, enfin oui, je sais que c'est interdit. Mais ça te dérange vraiment.
- Non, ca permet qu'une belle fille, telle que toi, vienne me parler.
- Ah !
- Tu vas où ?"
C'est ainsi que je rencontrais Elodie à la gare RER d'Issy Val de Seine. Elle était assez mignonne. Elle était venue me parler, après m'avoir vu la regarder pendant une demi-heure dans le bus, sur le chemin de la gare. Elle était bien habillée, elle travaillait sûrement. Elle était brune, et avait des yeux un peu brillants, comme je les aime, marrons. Elle devait faire 1,70 m. Elle n'était pas maigre, mais pas ronde non plus. Sûrement une fille de poids normale qui devait faire un régime tout les quinze jours pour que l'on puisse apercevoir ses os l'été sur la plage.


J'aimais vraiment sa tenue. Un pantalon noir serrant ses fesses, on pouvait ainsi voir qu'elle portait une culotte. Ca lui faisait un joli petit cul. Avec ceci, elle portait un débardeur blanc et une veste serrée marron. Au milieu de tout ça, en dessous de son cou, on voyait ressortir un espace de peau, et un peu plus bas un décolté agréable à l'oeil.

Elle m'apprit qu'elle rentrait sur Le Perray. Je lui fis la morale du gars lourd sur les méfaits de la cigarette. Après un tel discours moraliste, j'apparaitrais que bien à ses yeux dans tout ce que je dirais par la suite. Elle rangea son paquet de cigarette, elle semblait ne pas vouloir m'importuner. Pourtant, je m'en moquais qu'elle fume ou non. C'était toutefois une gentille attention de sa part. Dans le train, elle m'expliqua qu'elle travaillait le mois de juillet pour payer ses vacances en aout. Elle avait trouver un boulot plutôt tranquille chez Renault, à Boulogne. Sa tâche quotidienne était de faire les photocopies, d'envoyer les fax, et de trier le courrier. Beaucoup aurait tenu un discours d'esclavage moderne par rapport à un tel boulot. Mais elle trouvait que payée 380 F par jour, c'était pas mal pour un boulot si bête, surtout que l'immeuble était climatisée, et qu'il y faisait, ainsi, moins chaud que chez elle.
Elle faisait des études de physique. Elle me parla de sa fac. J'aimais bien les gens comme ça, elle parlait facilement, pas besoin de lui poser de questions, ça repose la langue. Ca fait du bien d'écouter, parfois. Elle parlait tant que je ne m'étais pas rendu compte que c'était déjà là que nous changions quand nous arrivames à St-Quentin.

Il était à peine dix huit heures. Je ne voulais pas reprendre immédiatement le train suivant. Il ne me restait que dix minutes de trajet avant de nous séparer. Je l'invita à ce que nous fassions un tour dans St-Quentin, "à aller boire un coup". Elle accepta ma proposition, sans besoin de reflexion. Nous passâmes par le centre commercial, lieu inévitable, puis j'eus le droit à la visite du H&M. Elle voulait voir si une jupe n'y était pas, "si ça ne [me dérangeait] pas". C'était la première fois que j'appréciais à venir dans ce magasin. Implanté là depuis cinq ans, c'était une vraie attraction. Dès l'annonce de sa construction, les gens déjà me soulaient en en parlant. Elle essaya rapidement quelques trucs, dans les rayons, juste pour avoir mon avis. Tout lui allait pas mal, mais elle ne voulait pas me croire. Pourtant, je n'ai pas tant que ça la tête de baratineur. Nous traversâmes le centre commercial, nous passâmes le long du canal, près de la fac. Elle connaissait aussi un peu le coin, certains de ses amis faisaients leurs études de sciences humaines ou eco-droit dans ces UFR.
Le soleil tapait, et était encore agréable, malgré l'heure tardive. On continua notre tour dans le parc. On se posa sur un banc. Elle m'interrogea sur ma vie. Je ne me voyais pas lui dire que je repassais mon bac pour la seconde fois, ni tout le reste. Je me donna donc un an de plus, j'étais en fac de géographie là-même où nous étions. Je n'allais pas lui dire que j'étais lycéen, cycliste et malade d'informatique. N'aurait plus manquer que de lui parler de téléphone portable et de voiture, et ça aurait été le bouquet.
Sur ce banc, elle souriait beaucoup. Elle me regardait en souriant, et en étant de plus en plus douce. Je pouvais ressentir cela dans sa voix. Son ton était de plus en plus posée, elle parlait de lentement, et pesait ses mots. Elle finissait pas toujours ses phrases, un sourire remplaçait les mots manquant.
Je me demandais si j'avais ma chance. Voulait-elle flirtait ? Etait-ce juste une fille de plus qui voulait jouer à se séduire, mais qui ne voulait rien derrière? Je me sentais petit à petit me faire avoir par son sourire, par sa jolie voix, par sa main posée à l'intérieur de sa cuisse. Il fallait que je reprenne de l'air, "Je suis désolé, mais je vais devoir y aller." On retourna à la gare, et nous nous sépariames là je descendais. Elle me donna son numéro de téléphone sur un morceau de son paquet de cigarette. Elle me proposa que nous nous vîmes le lendemain soir, le vendredi. Je lui dis que je devais réfléchir. J'avais failli dire oui sur le coup, mais parfois il faut faire croire que l'on doit réflechir.

Je rentrais chez moi à pied. Deux kilomètres pour réfléchir à ça, au plaisir d'une si appréciable rencontre. Elle était vraiment pas mal. Si on avait pu me dire, voilà un an, que des filles si biens existaient, je n'aurais pas perdu mon temps. Je pensais la revoir, peut-être la rappeler le lendemain, ou attendre quelques jours.

 

Ecrit par Genie, le Samedi 19 Mars 2005, 10:04 dans la rubrique "Z".