Enfin un peu de distance par rapport à ma vie, quelque chose que j’apprécie. Il me semble en effet en avoir cruellement manqué ces derniers temps. Tout allait trop vite pour moi, je me sentais descendre dans un gouffre, et je ne voyais rien en travers ma chute qui puisse m’arrêter. Lorsque, complètement déprimé, ma chute sembla se transformer en une glissade confortable, sans aucun additif, sans aucune substance, j’ai enfin senti le vent soufflé sous mon ventre, je ne tombais plus, je planais…
Mon boulot me faisait peur, m’angoissait énormément. Ce n’est désormais plus le cas. Je m’y sens à ma place, je ne regrette plus le choix que j’ai fait, je m’en étais fait une montagne, en réalité je gère très bien mon groupe d’enfant. Sans vouloir crier victoire, j’avoue que je me retrouve le talent que je m’étais connu. De là à dire que c’est comme le vélo et que ça ne se perd pas… De ce côté-là donc, satisfaction ! Au moins un bon point, un truc auquel me raccrocher. Sans compter que mes relations avec mes collègues sont bonnes, détendues… Je ne crois pas que tant de gens que cela puissent dire cela, je reconnais donc ma chance.
Légèreté retrouvée au niveau professionnel. Je reprends déjà quelques mètres d’altitudes, si le vent tient le coup et qu’aucune tempête n’est à prévoir à l’horizon, je pense que soucis peu je serai loin de mon point de chute.
Le départ de chez mes parents, qui a eu lieu en même temps que le début de ma vie professionnel, commence à prendre une allure plus sympathique. Moi qui me sentait comme le Tanguy d’Etienne Chatillez, limite à regrette le bon temps de chez Papa et Maman, me rend compte que c’était sans doute un passage obligé, on ne rompt pas vingt-quatre ans de vie commune (puisque j’étais déjà parti un an) sans un petit pincement au cœur. Mais je ne suis pas Tanguy, j’aime mon chez moi, j’aime me faire à manger, faire mes petites courses, recevoir mes meilleurs amis et faire tout ce que je veux…
Conclusion positive : syndrome Tanguy évité.
à 23:51