La pluie a traversé
Ma plume
Et je suis son écoulement en ne constatant
Que le moins du rien.
La pluie rejoint le temps ;
Cet esprit naturel
Ne s’épuisant jamais.
Je regarde au nord
Et ne vois que le brouillard :
Les années inutilement coulées.
Je n’ai rien fait
Et peu à peu je me sens emportée
Vers une vieillesse
Redoutée.
Je ne crains pas la mort,
Je crains ce qui la précède.
Mourir
En ne voyant
Qu’individu
M’évanouir
Dans la libération
Sans pour image dernière
Le visage
Des êtres aimés.