J’ai des hauts et des bas. Des hauts en forme de volute et nuage difforme. Des crescendos sans notes et des mélodies en ré mineur. Des arpèges. Je fais du vide avec du plein. De la substance hachée. Je colle des holywood mastiqué sous les bureaux. J’ai des bas.
Des bas de laine pour l’automne. Des bas lourds. Des saloperies de paillettes invisibles que je colle au fond des yeux.
J’ai des talons aigus cisaillant mes pieds. Et des meurtrissures dans la bouche. Je fais le chat dès le lever et j’aboie le soir.
Je lisse les vitres blondes en y cherchant des rudiments. Des miettes à coller sur les papiers peints de demain.
Ceux d’une grande maison pleine de cartons.
Je mêle les sourires des autres.
Je lis Schopenhauer dans les gares. Sous des klaxons furibonds. J’épelle la moitié de son nom. Je pèle mes pelures et gerçures. Je pèle ma peine. Je mets des pèles en travers des rails. Des pelles imaginaires ramassant des vieux cadavres pourris.
Vers les quinze heures de l’après-midi
Je vous en roule des pelles. Je vous enroule.
J’engrange les mots.
Je les agrafe à ta bouche.
Je fais l’amour cent fois par jour. Sans foi. Mais avec conviction.
Je culbute mes dérisions.
Je les occulte.
Je suis pas jolie. Je suis boudeuse.
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à 21:11