mise en page par Génie

« Quand tu sauves la face à bien d’autre que moi, sache que je n’oublie rien ». « A ton étoile », je me souviens, la voix de Bertrand Cantat, le violon appliqué de Yann Tiersen, pour la mélancolie, la beauté des rêves, la flamme… Enfin l’espoir qui nous tiens. Cantat avait les mots, la voix. Il était porté par une étoile. Mais ce n’est pas lui qui est mort. Ce n’est pas lui non plus qui est dans cette affaire à laquelle on n’ose croire. Mais il s’agit pourtant de la réalité. Noir Désir et Cantat, le meilleur de mon adolescence, ce qui m’a accompagné jusqu’à ma vie d’adulte. Marlène, Lolita nie en bloc, Tostaky, Comme elle vient, Un homme pressé…

Je cherchais « un abris inaccessible », il me dit qu’il n’était pas si loin.

Comme d’autre j’aurais aimé que mon monde, mon univers, celui que je partageais en parti avec Bertrand Cantat, ne subisse jamais cela.

L’actualité n’y changera rien. Cantat restera jamais très loin de moi. Avec… Cette voix. Ces mots. Cette chaleur. Ce grand frère que j’avais suivi et que j’aimais retrouver encore et encore. Je savais qu’un jour il ne serait plus exactement là. Il y avait eu ses cordes vocales. Ces rumeurs sur une prétendue séroposivité… Il y a aujourd’hui, ça change tout, ça change rien.

Cantat nous a peut-être laisser croire que tout sa vie était exemplaire. Elle l’était peut-être d’ailleurs. Ou du moins avons nous voulu le croire. Nous avons aimé cela, cette pureté au fond du cœur du rocker. Sa différence. Mais jamais je n’ai confondu l’œuvre avec l’homme. Les hommes qui appartiennent au show-buisness (volontairement ou non), ne sont plus tout à fait à eux. Nous nous en faisions une image. Je garderai cette image, au nom de « l’espoir qui nous tiens ».  Je couperais cette triste fin. J’en resterai là. A avant le geste de ces mains.

« Comme un soleil qui s’incline… Lorsque l’on a plus le choix, il nous reste le cœur. Tu peux cracher, même rire… ». Je ne me gênerai pas.

Sévane

Retour au sommaire