J’ignore où cela s’est passé. Il me semble que c’était en son absence. Comme quoi sa présence n’a rien à faire là-dedans. J’y ai pensé je l’avoue. Mais non, ce n’est pas elle. Non, ce n’est pas ce qui nous arrive. Il faudrait chercher autre part. Je dis « il faudrait ». Facilité de langage… Je l’ai fait. J’ai regardé partout. Mais sans conviction, ça n’a rien donné, je n’avais pas trop envi de chercher je crois. Finalement écrire m’a parfois rendu malade. Ne plus réussir à m’y mettre était-ce un si grand mal ? Finalement, je me mis à parler de guérison. J’ai dit : « J’ai arrêté d’écrire !!! ». Comme personne qui me lisait l’a pris avec le sourire, je crois que c’est ce qui m’a poussé quelques temps plus tard à aller dans l’inflation des déclaration : « Et j’ai aussi arrêté de fumer !!! ».
« J’aime bien Angélique, fit Lolita, mais si cette fille te faisait arrêter d’écrire j’avoue que je lui en voudrais ». Il y a une personne qui a cru qu’écrire était une chose importante, noble, qui méritait qu’on y consacre ses nuits blanches, son énergie, son esprit et sa santé. La personne qui l’a cru c’est moi. Il me semble avoir cru qu’écrire était ce qui faisait de moi quelqu’un de bien, qui me rendait orignal au monde, qui me démontrait à moi-même que j’étais bien. Ensuite je me suis laissé enfermé là-dedans. Alors que j’espère valoir mille fois mieux que ce que je griffonne. Je trouve que je me dois de l’espérer.
Voilà que ça se reproduit une nouvelle fois. J’étais en train d’écrire quelque chose, mettre des mots sur ce que je ressens, et puis voilà. Cela m’emmerde royalement. Je me demande pourquoi je perds mon temps à cela. Je me demande qui ça intéresse. Et même si ça intéressait bien du monde, je l’avoue, moi cela ne m’intéresse plus. Rideau !!!
Je ne sais pas ce que je vais faire d’autre, mais ce sera toujours moins pénible que d’écrire. Après dix phrase, j’ai envi de jeter le torchon. Je me sens nul. Démotivé. Je me dis que j’ai déjà fait plein de textes comme celui-là. Il manque un sens à ce que je fais.
à 09:28