Au moins il y a le soleil. Il entre déjà dans la maison et illumine tout. De quoi reprendre l’école en traînant un peu moins les pieds. De tous dans ma classe, je suis à peu près certain d’être celui qui le matin et à chaque retour de vacances use le plus ses chaussures. Je suis ce qu’on a coutume d’appeler le maître.
Faut-il y voir une ironie, un paradoxe ou je ne sais trop quoi d’autre ?
Aurélia dort encore du sommeil de l’enclume. Le chat est rentré de ses virées nocturnes. Il est épanoui comme tout en ce moment. Il a son territoire, il ne craint plus les autres chats, il martyrise les petites bêtes alentours. Il rentre pioncer après une dure nuit de labeur.
Aurélia s’est couchée à pas d’heure. Elle a écrit jusqu’à pas d’heure, mais il n’y a rien qui traîne, pas un cendrier rempli, pas un verre dégelasse sur le bureau. Il n’y a pas à dire, c’est une toute autre catégorie de bloggeur que moi. Il y a juste ses tongs qu’elle a oubliées sous le bureau. Je pense à sa journée qui s’annonce. Va-t-elle parfaire son bronzage ? Je suis un peu jaloux. S’allonger dans la jardin ou planter de nouvelles fleurs ? Je préférerai continuer les travaux manuels et pratiques que commencer le passé composé.
L’heure de réveiller mes oreilles. « Mon café » et la voix d’Axel Red… Un petit délice avant de prendre la voiture et filer sur les routes de campagne pour regagner la rocade sud. Clope ou pas clope pour l’accompagnement ? « Dire qu’hier la vie me semblait bien… dire qu’hier la vie me disait vient… » Et bien il va falloir reprendre avec cette énergie là si possible. C’est ma prière… Il va falloir y croire, croire à ces postures, ces vêtements qui me semblent si grand, pas tout à fait taillés pour moi…
Douche ou pas douche ? On va dire oui. Mais est-ce vraiment si utile à chaque matin avant de travailler franchement… ?
Aller c’est reparti !