Un peu d’horreur. Imaginez la, elle s’appelle S., elle a environ 17 ans, elle est très jolie, elle aime se balader avec sa bicyclette, d’ailleurs comme elle a dix-sept ans elle n’a pas le permis, elle conduit tout de même cela dit, elle a fait la conduite accompagnée. Elle a une vie à peu près normale, elle aime ses parents, ses parents l’aiment, même s’ils s’engueulent de temps à autre comme dans beaucoup de familles, elle a de temps à autre un amoureux, elle va au lycée où ça se passe plutôt bien.
Lui, appelons D (comme dégénérescence de l’espèce humaine, mais D ça va beaucoup plus vite à écrire). Il a une petite amie, elle s’appelle M., leurs truc à eux deux c’est le SM, elle aime se faire traiter de chienne, il aime bien la traiter comme une pute, il se sape avec des Marcel, et son plus grand fait d’arme à lui, ce dont il se glorifie, c’est de n’avoir jamais lu un livre. Il n’est pas un cas unique, en fait, des malades comme lui, il y en a pas mal. Il aime dominer les filles, les traiter, les insulter (sauf sa mère et sa sœur !), parce que c’est une sale race, c’est toutes des putes dit-il. Un soir il déclare à un ami et à sa copine : « J’ai envi de trouver une petite pute de quinze dix-huit ans, une de ces salopes là, j’ai trop envi d’en carotter une, d’en faire ma chienne ».
Il aurait pu juste le dire et ne pas le faire. Peut-être que beaucoup ont eu cette idée et ne l’ont jamais fait. Lui il est bien décidé. Et quelques jours plus tôt il a vu une de ces petites « pute bien excitante » dans un bled pas loin de chez lui, et il est sûr que celle-là elle aime bien être soumise. Alors avec sa vieille bagnole pourrie il rôde dans le bled de la fille en espérant bien la retrouver puis la « carotter » (me demandez pas ce que veut dire carotter, si j’en ai eu l’idée au départ, après j’ai plus trop compris).
Enfin il la voit. Comme d’habitude elle est sur sa bicyclette. Il la renverse volontairement à vive allure. Comprenant que c’est fait exprès, la fille part en courant. Il la coince avec sa caisse contre un mur. Il va vers elle et lui balance du gaz dessus. Il la traite de chienne et de pute, lui dit tu montes dans ma bagnole ou je te transforme en torche vivante. Elle doit accepter, je n’ose imaginer ce qui se passe dans sa tête à elle, à partir de là je préfère même ne plus y penser du tout. Il l’emmène dans un bois, la traite comme de chienne et de pute, lui promet qu’elle va aimer être une chienne, il la fait se déshabiller et la baise et la rebaise, elle pleure, elle va mal, il s’en fout, il y a que lui qui compte. Lorsqu’il en a fini avec elle, il lui balance de l’essence dessus, l’étrangle, allume son briquet et l’enflamme. Il appelle sa copine qui l’aide à enterrer « tout ça ». Il a fait ce qu’il a dit, il en a « carotté une ».
Une telle histoire, aussi horrible, pourrait être un délire de plus réalisé par un cinéaste détraqué. Pourtant non, cette histoire est vraie, c’est face à cette réalité que je me suis trouvé en ouvrant mon journal se matin. La nausée. L’horreur brute. L’affaire va être jugée prochainement.
à 13:45