Dimanche (21/10/07)
Solidarité
Tout ce qui nous entoure n’est
que mensonge. Qu’on ne vienne pas me faire croire que ces malheureux, ces
croupissants qui possèdent plus de la moitié de la planète vivent dans la misère.
Qu’on ne vienne pas me faire croire que je doive me sacrifier, sacrifier le peu
que je possède, pour les arranger.
J’ai vu jusqu’ au bout des
médecins s’agiter. Anna est partie après que tout soit tenté. On me dit qu’ailleurs il aurait pu en être autrement.
Pas à Bangkok. Pas à Kinshasa. A Philadelphie. A Paris. A Poitiers. Nullement
ailleurs. On aurait pu ne rien faire. Rien. Ce pays mal aimé qui est le mien,
le nôtre, a encore cela dans les jambes. Il fait son possible pour sauver ceux
qui peuvent l’être. Il ne laisse pas tomber. Il refuse cela, au nom de la Sécu, au nom de la solidarité
entre tous ceux qui vivent ici. Pauvres, riches, blancs, noirs… Entre les deux.
Ecrit par Wandess, à 18:23 dans la rubrique "Fiction".
Samedi (25/08/07)
Le retour de l'été
L'été
fait son retour. Le soleil triomphe des nuages. Au dehors tout est
plus souple. Enfin... Les gamins reviennent hanter le bout du jardin,
s'allonger dans les champs, faire leur tour en VTT. Je regarde ces
deux petits personnages jouer dans les herbes, s'allonger sous les
arbres, rigoler et parler. Je me ressers un pastis. C'est mignon à
leur âge de jouer les amoureux. Elle avec sa robe bouffante,
avec ses motifs bleus, ses longs cheveux. Jusqu'à la taille.
Lui, plus petit qu'elle, avec ses airs de valets, elle l'a pourtant
choisi pour porter les biscuits.
Elle
sert la limonade. Ou je ne sais trop quoi d'autre. Ils boivent quoi
aujourd'hui lorsqu'ils ont même pas dix ans? Ils ont quoi, huit
ans, sept ans, neuf ans? Ils ont quel âge mes personnages? Je
ne sais pas, mais je les regarde faire des aller-retour sous les
arbres. Elle lui tend la bouteille. Il lui court après. Il
l'attrappe et elle rigole. Ce soir sa maman devra laver sa robe. Les
voisins les rappellent. L'heure du bain peut-être. Je vais me
resservir un truc avec des glaçons.
Ecrit par Wandess, à 18:30 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
Dimanche (15/04/07)
Soleil et variables d'ajustement
Chaque
retour du soleil, environ vers cette saison, c'est pareil. Je
commence un peu assomé, je baigne dans une atmosphère
étrange, davantage que singulière. Il y a des ressentis
connus qui me débordent. J'ai du mal à ouvrir les yeux,
du mal à y croire, je marche à côté de mes
pompes. Puis passé ces premiers soleils, passés quelques
jours de cette couleur, la vie se réinstalle, je reprends mes
quartiers, mes habitudes, mon corps se détend réellement.
Je respire mieux. Je retrouve des ails. Je deviens gourmand. Gourmand
pas uniquement des jupes légères et des tenues légères
des femmes. Gourmand tout court. Observateur. Pas seulement des
corps. Des bruits, des odeurs, des arbres, des murs et des fleurs
aussi.
Il y a tant
de sujet de colère, de sujet de protestation. Il n'y a pas à
chier, nous sommes pris pour des cons. Il suffit de voir certains
candidats à l'élection. Ces hommes et ses femmes qui
davantage que nous gouverner désirent accéder à
la fonction suprême afin de nous manipuler. Ils ont déjà commencé pour se faire élire
Alors
ressentir cette montée de sève autour de moi, cette
tantation de la flânerie, ces petites poésies, c'est un
pansement incroyable. Je redeviens sentimentale. Un sentimental
parmis la foule.
Mais je
n'oublie pas pour autant, en rêvant, en savourant, qu'on a
décidé de notre mort. Je peux écrire,
m'exprimer, lire, rêver, mais je suis un variable d'ajustement.
Un citoyen pris dans les filets de la démocratie majoritaire,
de la médiacratie, de sondages résultats d'une opinion
manipulée dès son premier biberon. Bientôt l'élu
n'aura été choisi par personne, il nous aura été
imposé. Je me souviens de l'été dernier,
lorsqu'on a catapulté deux candidats en nous disant « soit
l'un soit l'autre ». Jusqu'à ce qu'on nous en
glisse deux autres. Le même avenir, la même politique à
quelques variables marketing près.
Je retourne
dans mon jardin. Nous ne sommes pas les seuls maîtres à
bord. Pourvu que le soleil tienne malgré tout.
Ecrit par Wandess, à 10:03 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
Lundi (20/11/06)
"Tu as vu mon cul durant l'été?"
Je
me souviens vaguement. Des rendez-vous en plein Paris. Salut on est
du Joueb. Et c'était tout dire. C'était le Joueb.
Voilà, rien à ajouter, on se retrouvait. Bloguer ça
n'était pas pour vendre des solutions pour Playstation ou
donner des conseils déco avec un coup de pub de chez Casto. Il
y avait bien l'autre Lolo qui faisait sa pub de con pour des casinos,
qui cherchait avec succès les mot clé pour ramasser
chez Goolge... C'était le Google où chacun avait sa
chance. Un coup de géni et tu devançais tout le monde.
Sans rien payer. Que j'aimerai avoir l'innocence pour encore écrire
ce que j'écrivais. Que j'aimerai... Pourtant je suis plus pur
que jamais, je vous le jure. Mais j'en suis incapable me semble-t-il.
Je ne crois pas que je saurais traverser l'écran de nouveau.
La foule d'aujourd'hui ne me rassure pas. Trop de blabla. Trop de
blog ciblés. Trop de trucs illisibles. Trop de honte pour le
français. Trop de Skyblog où tu as vu mon cul se faire
bronzer et ensuite se faire bourrer jusqu'à la rée
durant cet été... Internet pue. Comment se livrer sans
avoir envie d'y assassiner cette merde qui se déverse dans nos
chaumières par nos postes de télé et nos écrans
de PC?
Ecrit par Wandess, à 23:55 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
Interface
Lorsque
je tape sous open office il me manque le décors que je me suis
fais. Rien que le gris de l'interface... où es-tu Marylou? Il
me manque mon univers coloré. Le jaune pour dédramatiser,
la peinture de Clémence pour la légèreté.
Lorsque je tape il me manque le dictionnaire pour me corriger, mais
au moins est-ce la réalité. J'ai du mal pour me relire,
du mal pour me corriger. Il me faudrait toujours Valérie par
dessus mon épaule pour venir gratuitement me relever mes
erreurs de frappe, mes erreurs orthographiques. Blogger n'est plus
innocent pour moi. Difficile de revenir après être parti
à de nombreuses reprises. Il y a deux ans 1000 visiteurs par
jours à vous faire froid dans le dos. Aujourd'hui une centaine
sans aucun article récent. 100 visiteurs qui viennent, pour qui pour quoi? Je
ne sais pas... Et mon site n'est plus le mien. Comme une porte qui claque. Je fais... Un passage de temps à
autre. Même pas. La vie m'a avalé ailleurs. Du boulot en
veux-tu en voilà. Plus de temps pour moi. Rien en ce qui
concerne les mots. Rien en ce qui concerne le mot. Même pas
l'impression de respirer.
Ecrit par Wandess, à 23:42 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
Vendredi (28/07/06)
A la recherche d'une voiture pour chérie
A la recherche de voiture pour chérie. Un café pour réveiller les méninges et de la lecture moins compliqué que d'habitude. Je remise à plus tard la lecture de L'histoire de la Rome antique – Les armes et les mots – de Lucien Jerphagnon, pour décortiquer Presse Service ainsi que Paru Vendu. Un tout autre registre. Rien n'est comme les jours précédents, la boulangère et son mari de boulanger sont parti en vacances, je me suis donc remis au céréales. L'écriture est petite, ça me tire sur les yeux. Difficile de trouver l'affaire du siècle. Je peste contre les gros cons qui ne sont pas fichu de donner le prix de la bagnole qu'ils vendent. « A non moi je suis trop bien, je vais quand même pas écrire le prix de ma merveilleuse Super 5... Qu'est-ce qu'ils croient les gens? Moi je pète pas par le cul anh! ». Mauvaise humeur donc... Je décide d'en appeler quelques uns qui n'indiquent pas le tarif et ont fait l'erreur de donner leur numéro de ligne fixe. Je suis en illimité grâce à Neuf Telecom, il est sept heure du matin, et enfin à la seconde tentative j'ai ma victime... Comme je l'espérais je le réveille. _ Je ne vous réveille pas?
Ecrit par Wandess, à 19:22 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
Dimanche (14/05/06)
Quand même c'est beau une rose...
Ecrit par Wandess, à 23:21 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
Barbax... Le temps ne suffit pas toujours
Les mots ne suffisent pas toujours pour exprimer tout ce que l’on ressent. Parfois cela est vrai. Pour « Je t’aime », il n’y a pas beaucoup de variation sur le même thème pour exprimer d’immenses nuances… Peut-être est-ce d’ailleurs tout ce qui fait là un malentendu, qui nocif parfois, en fait également tout le merveilleux.
Ecrit par Wandess, à 23:02 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
Samedi (13/05/06)
"Carte étudiant"
Là trouver une image sur Google… Un logo de préférence. Oui tiens celui de cette Université là… Rechercher ensuite Image : + carte +étudiant. Voilà quelques exemples. Au travail. Collage du tout sous Word dans un joli cadre. L’année scolaire c’est essentiel : 2005-2006. Nom et prénom. Un coup de tampon. Passage sous google. Assemblage sous Paint, un coup de tampon sur ma trogne. Illisible forcément, cela fait plus vrai. Assemblage. Un brin de zèle : un numéro pour emprunter à la bibliothèque universitaire. Il paraît que 3 millions de faux permis de conduire circulent en France. Mais de carte d’étudiant ? Là c’est bien. Il ne reste plus qu’à trouver du papier cartonné.
Ecrit par Wandess, à 22:56 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
Tuant de ne pas se sentir grandir
Il est 19h30, le problème reste toujours entier… Dehors le soleil baigne le jardin et les maisons, le linge qui danse dans le vent tiède. Mais aucune petite fée n’est venue se poser sur mon épaule. Le chat lui, dans la lumière, derrière la fenêtre, savoure sa vie, tandis que la mienne ressemble à des cartons de déménagement. Agir me saoulé, à croire que je ne sais que lire et écrire. Dévorer des Maigret, griffonner des textes, quelque fois faire un saut sur un de mes blogs et piquet sur place un petit post sans en récupérer pour autant mes ailes. Vivre quelques fois, ceux qui le disent n’ont pas tout à fait tort, c’est tuant.
Ecrit par Wandess, à 19:32 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".
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