Depuis ce matin elle tourne et elle tourne encore et encore, sans raison, elle tourne dans ma tête, avec ses paroles douces et rassurantes. Elle me rassure, elle me tient compagnie. Un peu moins seul, par instant un mot ou deux sortent de ma bouche, quelque fois un couplet entier….
Quand je me tourne ver mes souvenirs
Je revois la maison où j’ai grandi
Il me revient des tas de choses
Je vois des roses dans un jardin
Là où vivaient des arbres
Maintenant la ville est là
Et la maison les fleurs que j’aimais tant n’existent plus
Ils savaient rire tous mes amis
Ils savaient si bien partager mes jeux
Mais tout doit finir pourtant dans la vie
Et j’ai du partir les larmes aux yeux
Mes amis me demandaient pourquoi pleurer
Découvrir le monde vaut mieux que rester
Tu trouveras toutes les choses qu’ici on ne voit pas
Toute une ville qui s’endort la nuit
Dans la lumière
Quand j’ai quitté ce coin de mon enfance
Je savais déjà que j’y laissais mon cœur
Tous mes amis enviaient ma chance
Mais moi je pense encore à leur bonheur
A l’insouciance qui les faisait rire
Et il me semble que je m’entends leur dire
Je reviendrai un jour un beau matin
Parmi vos rire
Oui je prendrai un jour le premier train
Du souvenir
Le temps a passé et me revoilà
Cherchant en vain la maison que j’aimais
Où sont les pierres et où sont les roses
Toutes ces choses auxquels je tenais
Mais de mes amis plus une trace
D’autres gens d’autres maisons
Ont volé leur place
Là où vivaient des arbres maintenant
La ville est là
Et la maison où était la maison où j’ai grandi
Je ne sais pas où est ma maison
La maison où j’ai grandi
Où est ma maison ?
Qui sait où est ma maison ?
Où est ma maison ?
La maison où j’ai grandi…
Il n’y a pas vraiment de raison à cela, les paroles ne sont pas si proches d’un instant présent, même si autrefois elles l’ont été… La rupture difficile avec l’enfance, avec le lieu où je vivais, le nid… J’étais les yeux pleins d’étoiles, attendant énormément de cet instant où je partais vivre dans cet autre ville, sachant ce que je quittais, mais pas entièrement, espérant trouver quelque chose d’immense, de magnifique, de nouveau… Et ne trouvant rien de ce que je venais chercher, ou seulement dans la douleur…
Quand je me tourne vers mes souvenirs je revois cette chanson que je fredonne en ce moment, et cela me glace le dos… Françoise Hardy sait vraiment bien chanter la tristesse, la mienne. Et me rendre joyeux, me rendre le sourire. Une chanson et une voix comme une compagnie, comme une ami qui revient au beau matin. Sans raison, mais que j’écoute dans ma tête avec joie.
Merci Françoise d'être passée et de t'être trouvée là à mon réveil...