Une histoire serait un cadeau, un gage d’amour. Lorsque je lis une histoire à Lili, ainsi je lui donnerais de l’amour. Alors si c’est le cas, si ce que je lui lis est un trésor que je lui donne, un moment de rêve, un nuage, j’espère que le trésor est énorme, que le nuage est confortable. Et l’Amour avec un grand A. Mieux, je me sens les mains enfin déliées, j’irai chercher dans sa photo accrochée près de mon bureau l’histoire que je sais qu’elle aimera…
De lignes en lignes, de pages en pages. Je suis de lianes en liane. Mon cerveau dirige la machine. Mon imagination aime ce cerveau. Mes rêves donnent des ailes à mon imagination. Mon enfance remplie mes rêves. Virage en cours de nuits, cigarette après les derniers mots avec S., avec D., avec S-W… Peu à peu le web s’éteint. Je suis solitaire au milieu de la nuit. Je laisse la déconnexion automatique agir. Seul Word reste ouvert. Une nouvelle page blanche apparaît devant moi. Depuis des heures déjà j’écris, je ne fais qu’écrire. Je le fais si bien… Enfin ! Adieu page blanche. Adieu panique sourde face à la blancheur de l’écran. Je traverse l’écran, il n’est plus vraiment là, j’ai des ailes accrochées au dos.
Des elfes m’entourent. Une fées très belle raconte une histoire qui s’est passée il y a très longtemps à une jeune fée déboussolée. Un dragon passe par là… Un sorcier. Et un très beau chevalier. Pages après pages ils apparaissent. La jeune fée va grandir au cours de cette histoire. Découvrir un monde terrifiant, mais surmonter cette terrible épreuve grâce à sa bonté, son astuce, sa capacité à apprendre de ses difficultés… L’histoire se ferme sur une fin digne du banquet d’Astérix. Mission accomplie. Il me faut à présent regagner la réalité.
Un clip de Patrick Fiori au petit matin, les yeux tirés par la nuit et par l’écran. La télé bourdonne, je ne suis pas certain de bien l’entendre, de comprendre ce qui s’y passe. Une fille noir chantonne et, des coiffeurs je croie, crient d’une grosse voix. Impossible de comprendre. Je préféré Fiori, coup de cœur matinal pour un chanson si vrai « Sans bruit », et bien que ce soit Fiori. Seuls grammes de poésie en vente libre ce matin.
Bon, je prends mon fusil de chasse à présent. Vais à la chasse au croissant au beurre puisque personne ne m’en a apporté…
Note : L’Internet d’aujourd’hui est décidément incapable de nous apporter ce que l’avenir nous réservait demain. Si encore il était le seul…
à 09:24