mise en page par Génie

En relisant les premiers textes que j’ai publiés sur ce site, ceux de mon premier journal, je me suis rendu compte à quel point je m’étais éloigné de ce que je voulais faire en ouvrant mon journal. Avec le temps celui-ci s’est fait plus dense, j’y ai écrit de plus en plus, mais je trouve aussi de moins en moins bien. Le temps que je passais pour écrire un texte au début n’a rien de comparable avec le temps que j’y consacre à présent. D’art et de manière il n’est presque plus question lorsque je les écrits, ils sont factuels, rendent comptent de mes journées, comme dans un journal intime traditionnel, mais je suis à présent loin de la façon dont je voulais le mener. Au fil du temps la petite âme semble s’être essoufflée.

Non pas que ma vie se prête moins au genre d’écriture que je voulais pratiquer. Plus exactement, l’utilité du journal ne m’apparaît plus aussi nécessaire aujourd’hui qu’hier, je ne découvre plus rien en écrivant mon journal, je me suis prouvé ce que je voulais me prouver, il me semble avoir réussi à pratiquer ce genre littéraire.

Désormais je l’écris comme par habitude, sans y réfléchir, comme si c’était une chose tout à fait normale et banale, faisant parti de ma vie. Et pourtant… Pourtant, je suis de moins en moins satisfait de l’écrire, le plaisir s’est réduit. Finalement la comparaison avec tous les autres journaux que j’ai tenu avant s’impose. Même lorsque j’écrivais ma petite vie sur un cahier, je ne dépassais jamais deux à trois mois d’écriture. Après, l’utilité d’une telle démarche disparaissait. Durant un temps mon journal m’avait paru nécessaire, c’était un plaisir qui me permettait d’écrire, de donner du sens à ce que je vivais. Puis, toujours, après un certain temps tenir ce journal perdait de son sens. Vers la fin, toujours, j’y écrivais beaucoup, comme pour m’y accrocher sans doute. Mais l’âme, la satisfaction de faire, s’évaporait toujours au point que je finisse par m’arrêter. Ce que j’étais venu chercher dans cette démarche je l’avais eu, continuer plus longtemps n’avait pas d’utilité.

J’ai commencé ce journal à la fin du mois de mai, et je me rends compte que bien que sur internet, finalement il finit par perdre à mes yeux son utilité comme les autres. Par me lasser également. A la fin du mois de mai dernier, je venais de terminer un recueil de nouvelles commencé au mois de février. En mettant fin à cette aventure d’écriture, je me sentis vidé, incapable d’écrire d’autres fictions. Ce fut alors, en lisant les journaux de Lou et Perceval sur internet que me vint l’idée de commencer un journal. Démarré sur journalsecret.com, mais rapidement lassé par les limites de ce site, je créais alors mon joueb pour y publier mon journal. A présent me revient l’envie de me remettre à écrire de la fiction, pourquoi pas inspirée de ma vie, ou même de mon journal. Mais de la fiction. Des textes courts ou plus longs. Il s’agit d’un véritable désir, à l’inverse de celui de tenir mon journal, puisque celui-ci ne m’inspire plus aujourd’hui que déception (quant au style) et automatisme.

Avant d’ouvrir ce site, j’avais un désir : créer un site,. Non pas pour y mettre un journal intime, mais pour y mettre des nouvelles, des poèmes etc… Les miens, ceux de personnes écrivant aussi ce genre de textes. Amédé et F.Laurence m’ont rejoint dans cet envi. Avec le site actuel j’ai connu d’autres personnes exprimant cette même envi d’un site d’écriture, de partage d’écrits, où ceux qui viendraient lire pourraient réagir sur les écrits proposés, participer, publier de temps à autre eux aussi. Il me semble que le joueb que j’ai aujourd’hui soit le bon point de départ pour cette nouvelle aventure. Voilà, j’arrêt mon journal. Peut-être le reprendrais-je un jour, je ne sais pas. Mon journal se ferme. En laissant place à autre chose, me rendant mon enthousiasme.

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