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Les maisons de disques et majors du cinéma entrent guerre contre les internautes... Dernier baroude d'honneur pour ces profiteurs?
Vu dans le Monde, la pleine page de publicité a de quoi faire frémir. En haut, une adresse web bidon : www. partager.mp3. Toutes les polices d'écriture utilisées sont grossièrement sortie avec d'énormes pixelles. On veut qu'on comprenne bien le message : informatique égal pirate. Tout propriétaire d'une de ces machines maudites est un criminel en puissance. Et pour cause. On voit cet icône, sorti sous l'adresse web bidon, et en y réfléchissant il s'agirait même davantage d'un smylie. Et celui-ci est une main refermée, avec juste le doigt du milieu ressorti. Pas de long discours. Usage strict de symboles : "Toi qui sodomise les artistes... Ou toi qui nous encule... Ou toi qui te fout de notre gueule... en téléchargeant de mp3... Oui, on te parle à TOI salopard!!!". Publicité déclaration de guerre. DECLARATION DE GUERRE EN PLEINE PAGE En dessous, toujours écrit en gros pixels : "La musique gratuire a un prix". Lequel se demande-t-on? Réponse juste en dessous : le symbole du haut repris, et mis derrière des bareaux. Nouveau bandeau : "L'échange de musique sur internet c'est du vol et désormais c'est jusqu'à 300 000 euros d'amende et 3 ans d'emprisonnement (article 335-4 du code de la propriété intelectuelle)". On comprend enfin tout le message : "Toi qui emmerde le monde, toi qui nous encule, on va te la faire payer gros salopard, on va te traîner devant les tribunaux, on va te traîner en laisse, te faire sodomiser par des matons jusqu'à ce que tu avoues que tu es de mèche avec Ben Laden pour détruire l'Occident". Qui part en guerre cette fois? Ce n'est pas G.W. Bush. La page est signée du SNEP (Syndicat Natinale de l'Edition Phonographique). Pirates donc, préparez vous à la guerre. Et au risque de passer des jours sombres derrière les barreaux. Mais lorsqu'une guerre est déclarée, qui en serront les victimes? Et surtout, qui a le plus de chance de la gagner? LE SNEP s'est-il posé cette question? ARTISTIQUEMENT IL Y A DES QUESTIONS A SE POSER Les victimes actuelles seraient si on en croit ce qui nous est dit les major du disque. Et avec elle les artistes. Derrière eux les majors du cinéma commence à craindre des problèmes du même type. Chanson et cinéma serraient donc en danger face à cette gratuité qui est devenu un modèle économique sur internet. Une consomation de masse gratuite. Et on ne pourra s'empêcher si peu de temps après on lit une interviw de Guillaume Durand dans le supplément télé de Guillamue Durand de faire le rapprochement. "Aujourd'hui, dit-il, la culture à la télévision se réduit au cinéma." Il note que sur les chaîne télé il y a du cinéma partout, des magazines de cinéma partout. Il dit plus loin : "Regardez ce qui se passe à Canne. On a l'impression que la France entière est suspendue à l'avenir des gens du cinéma! C'est une industrie, donc on s'en préoccupe plus que de l'art et de l'édition. Mais, artistiuqment il y a des questions à se poser [...]. La télévision ne valorise souvent que les choses ou les activités dont elle a besoin. Elle a besoin du cinéma, des chanteurs. La danse, la peinture, le théâtre n'exsitent pas. Pourtant il y a plus de monde dans les musées le dimanche que dans les cinémas". L'ALLIANCE TELE-MUSIQUE-CINEMA AU DETRIMENT DE L'ART, LA CREATION, LA QUALITE En lisant cela on se dit que si le cinéma et la musique sont aisni victime de piratage, cela tient à leur diffusion plus facile que la peinture, le théâtre, la sculpture ou l'écriture. Aucun confort à lire par exemple le livre que Martin Page a diffusé sur internet. Il faut l'imprimer. Regarder du théâtre sur un écran n'a rien à voir avec aller dans une salle asister à le représentation. Télécharger une scultpure reste impossible. Et même, imaginons des imprimantes en 3D, imaginons cela comme techniquement faisable, la demande n'est pas assez importante pour que le coût ne soit pas élevé pour acquérir le matériel. En outre ce ne sera jamais l'original, jamais l'oeuvre unique. Le cinéma et la musique s'appuie sur la paresse. On fabrique une fois. Et on copie à l'infini. On diffuse. Mais il y a masse de production dans ce domaine. La perte est au bout pour nombre de production musicales comme cinématographiques. Il a donc fallu minimiser les risques. Et pour cela drainer un maximum d'acheteur-consommateur. D'où l'alliance télé-musique-cinéma. Même mode de diffusion, possiblité de stocker, de reproduire le spectacle à l'infini. LA STRATEGIE DU PROFIT Dans la musique la télévision ne fait pas osn travail. Elle présente. Flatte. Vend. La télé vend l'artiste et se vend elle même en même temps. L'alchimie parfaite, l'aboutissement actuel, en attendant plus élaboré encore, c'est la Star Academy. La télé fabrique l'artiste qu'elle va elle même vendre. Elle prend sa dîme au passage. Elle ne s'embête plus à profiter d'un artiste créé par un autre afin de le présenter et justifier de son intérêt à elle. Elle crée elle même le centre d'intérêt qu'elle va vendre. Gagnate sur les deux tableaux. Comme l'avait fait Canal+ avec le cinéma : on montre des stars du ciné qui ont besoin de nous pour leurs financements et leur réussite en salle, mais comme on produit en même temps leur succès nous apportera de l'argent, et de l'audience quand nous diffuserons le film, et donc davantage d'abonnements. Un judicieux mélange qui n'a jamais été critique par le monde du cinéma qui en a largement profité. Certains montant même des films qui ferront honte aux créateurs de la Star Ac. UNE ARISTOCRATIE SUR LE DECLIN Télévisions, majors du disque et du cinéma ont donc en commun d'avoir utilisé ensemble par une alliance d'intérêt, le pouvoir du petit écran pour s'imposer comme arts de masse. Avec le côté paillette. Des sommes énormes brassés comme il n'y en ajmais eu dans aucun art précédemment. "Nous réduisons actuellement notre train de vie à cause du piratage sur internet!" disaient le chef d'une de ses maisons de disque en expliquant que les galas et tout cela c'était terminé, comme les grands restos et grands palaces. Bref tout ce monde est devenu un hyper-monde. Vivant au dessus de la masse. Artistes comme industriels. Fabriqués stars en quelques heures de passage télé. Des films à gros succès par le matraquage de passages dans des émissions télé. Où bien sûr le présentateur ne critiquait jamais ce que l'invité venait vendre. L'invité n'était plus un ami qui vient dire bonjour au téléspectateur. Mais un représentant de commerce. Le présentateur lui tenant la jambe, se faisant mordant, salaporard parfois, mais sans jamais dire "ton album, ton film, c'est à chier!". Les stars de ces milueux sont devenus des ganes importants. Plus que nombre de PDG, plus que nombe d'homme polituques. Et surtout encore davantage que celui occupe tout un tas de fonctions méritantes et oeuvre lui véritablement à faire avancer la société ce monsieur dans le métro qui va travailler, cette femme qui reste au bureau très tard, le boulanger et le postier qui se lèvent tôt tous les matins, l'enfant qui écoute à l'école sans se montrer en spectacle... VULGARISATION DE L'ART, VULGARISATION DE NOS DESIRS Situation intenable. Vicieuse. La télé a créé une demande en vulgarisant. Elle a fait croire que tous les artistes se valaient. Tous les films aussi. Et enfin elle n'a parlé que d'eux, que d'eux, que d'eux! "On vous coupe Michel Dupond (président d'une association de lutte contre le sida en Afrique), Nicole Kidman va bientôt monter les marches!!!". On ne l'entend pas bien sûr cela! Et pour cause. On va pas se faire chier à intérroger Michel Dupond, on va plutôt demander à Nicole Kidman de nous expliquer pourquoi le cinéma est si important pour elle. Pourtant combien de personnes qui vont l'écouter, la subir, vont à la rigueur la trouver très jolie, mais n'iront pas voir ses films, et n'en on vu jamais aucun? Et pour qui il est hors de question de payer pour aller voir ça? Le piratage de film c'est la réponse à cela : on nous la montre, on nous parle de son film comme d'un chef d'oeuvre. C'est sûrement faux, comme toujours! Peut-il y avoir dix chef d'oeuvre du cinéma qui sortent en salle par semaine? La réponse est non bien sûr. Devant cette avalanche de faux chef d'oeuvre qu'il est impossible de voir en salle, et pas nécessaire vu que la plupart son des nullités, le consommateur-citoyen va tout simplement télécharger les films lorsqu'ils seront sur internet. Production de masse et promotion de masse, quantitatif au détriment du qualitatif (des oeuvres comme de la critique), ont pour conséquence logique une consommation de masse marqué d'un refus de payer pour quelque chose dont la valeur n'est pas reconnu (et à juste titre). RETOUR AU SPECTACLE VIVANT, DESINDUSTRIALISATION DE L'ART Les gens du théâtre vivent de leur représentations. Les sculpteurs de leurs scultpures. Les peintres de leurs peintures. Les écrivains de leur écriture. Pas toujours très bien d'ailleurs. Beaucoup doivent travailler à côté. Gens du cinéma et de la musique ont vécu de la reproduction. C'est un retour logique des choses. Le cinéma dopit vivre des gens qui vont dans les salles de cinéma. Si la vente de DVD peut leur permettre de gagner mieux leur vie, tant mieux. Mais artitiquement ce n'est pas un dû. Le piratge rétablit cela, et tant mieux. Les chanteurs quant à eux, c'est sur scène, ou dans la rue, que doit se vivre leur art. Bien sûr c'est mieux de ventre un CD. Après on peut aller regarder la télé, se sortir des manequins et faire du bateau toute l'année autour du monde. Tant mieux pour eux s'ils ont pu faire comme cela. Mais tantmieux pour l'art si cela s'arrête. Tant mieux pour le postier, le boulanger, l'homme dans le métro, l'enfant qui travaille à l'école. si les artistes retournaient sur scène leur ville, leur village serait beaucoup moins mort. Et leur vie encore bien moins morne, surtout qu'à côté la vie de rêve sur des yacht semblerait beaucoup moins immérité. L'ARTISTE QUI ILLUMINE LE MONDE DOIT ETRE UN BON ARTISAN Derrière ce débat sur le piratage, qui tourne à la guerre, se pose un débat sur l'art. La place de l'artiste. Les artistes de la chanson comme du cinéma pour la plupart se sont conduit comme une élite non méritante. La plupart des acteurs sont cons. Bien des chanteurs aussi. Rien ne justifie l'intérêt qu'ils sucitent dans les médias. Seul leur création peut en avoir. Or souvent ils ne vivent pas de la qualité de celle-ci. Ce ne sont pas les plus méritant, ni les intéressant qu'on voit, mais plutôt les fameux "idiots importants". La perte de leurs revenus ne sera pas une grosse perte pour la société. LEGALITE D'UN AUTRE AGE Quant à la guerre lancée par ces professions contre les internautes? Elle ne se justifie que d'un point de vu légal. Le consommation de gratuit par tant de gens n'est pas un bug économique. Mais la suite logique de l'industrialisation de la musique et du cinéma. On peut déjà dire que les majors peuvent tout tenter. Aujourd'hui elles peuvent connaître l'identité des pirates si les fournisseurs d'accès donnent les adresses IP des consommateurs de gratuit. Ou si elle place elles même des personnes pour les repérer sur la toile. Les logiciels de peer to peer aujourd'hui ne savent pas cacher l'adresse IP. Mais déjà aparaissent de nouveau logiciel, dont il sera impossible de connaître la fameuse adresse des échangeurs. A terme les majors ne pourront pas gagner. Les société du secteur informatique ont une puissance bien plus grande, même sans compter le soutien de millions de consommateurs et d'informatitiens attachés à l'internet gratuit et libre. Face à une telle coalition les puissants d'hier peuvent résiter, mais comme tout ancien ordre, ils finiront balayés par une révolution qui les privera de nombre de leurs privilèges et les rappellera aux droits qui sont véritabelement les leurs : fournir des CD aux sorties des concerts, des films dans les salles de cinéma. La redistribution est en cours. Et il était temps.
Ecrit par Wandess, le Mercredi 19 Mai 2004, 15:08 dans la rubrique "Z".
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Anonyme
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Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse. Les maisons de disques prétendent que le téléchargement met en préil la création musicale et la diversité. C'est le pompier incendiaire. Tu oublies de parler aussi de certaines stations FM comme NRJ qui comme les maisons de disques font croire à une diversité qu'ils se plaisent à écraser. En économie de marché des acteurs économiques qui se font balayer comme cela, cela démontre qu'ils n'ont pas su jouer leur rôle, pas su s'adapter, ou ont commis des erreurs stratégiques. Tu as raison de dire que le téléchargement ne met en péril que le cinéma et le chanson. Et encore pas les plus petits films, ni les artistes qui se produisent sur scène. La diversité n'est pas chez les maisons de disque ou les disquaires. Elle est dans les salles. Il ne faut pas tout mélanger. Un CD sur deux se vend en grande surface. Or c'est dans les salles de concerts qu'on devrait les acheter, lorsqu'on a été ému par un artiste qui nous a donné quelque chose et qu'on veut lui rendre ce qu'il nous a donné. Celui qui passe à la télé ne donne rien. Il vend.
Si le téléchargement permet aux gens de moins refiler de fric à Universal, EMI, Warner, BMG, ce n'est pas grave. Ce ne sont pas des personnes. Et on peut se dire que cet argent ira autre part : au boulanger, à l'écrivain que personne ne lit, au théâtre, aux musées, au sculpteur. Bref, à ceux qui savent se rendre indispensables.
Je ne vois pas pourquoi pleureur pour des marques. Ni des artistes qui roulent sur l'or. Si demain ils se trouvent trop pauvres et qu'ils font autre chose, au moins on saura qu'ils n'étaient pas fait pour se métier.
J'aimerai savoir combien les majors comptent investir pour fabriquer de nouvelles prisons par contre!
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Anonyme
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Pertinent ta comparaison entre ces artistes pété du pognon qu'on leur a refilé durant des années et l'ancienne aristocratie. Il n'y a pas de doute, il s'agit de personnes qui ont vécu au dessus de leur mérite. On les a vu partout. Et ils sont nui à la diversité comme aux petits artistes et aux autres arts. On ne peut pas leur en vouloir. Ils ont profité du système. De la poule aux oeufs d'or. Et pourquoi pleurer si ça s'arrête pour eux? Surtout qu'ils ne seront toujours qu'un peu moins riches. Et qu'au fond cela permettera à d'autres profession artistiques, ou d'autres professions tout court de s'enrichir.
Internet est peut-être illégal pour le téléchargement. C'est un vol. Et alors? On ne vol qu'aux riches. Pas de quoi faire tout un patakès!
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alycia
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D'accord aussi. Il s'agit d'une redistribution économique rien de plus. Il faut être idiot pour ne pas voir les abbus qu'il y a eu et donner des lois à des gens comme cela pour défendre leur caviar (pas leur steak hein, leur caviar!).
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Anonyme
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Par opposition à cette nouvelle bourgeoisie bobo, la noblesse à toujours eu une contrepartie à ses privilèges et ses biens:
Le courage au feu.
On ne peut point en dire autant des nullissimes trublions du paf et autres membres de la branchouille attitude.
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Genie
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Je tiens aussi à rappeller un détails. Il ya deux ans, alors que "le nombre de vente de disque se pétait la gueule"... comprenez le taux de croissance du marché du disque etait moindre, mais plus de disques se vendaient et se vendent chaque année. Je disais que voilà deux ans, l'internet ADSL s'imposait comme un religion (merci Saez pour le terme). Les anciennes surfaces d'échange, tel que les premiers P2P (audio galaxy, napster, winmx, etc) ou les plates formes warez se cassaient la gueule. A cause de la surcharge d'internaute (et donc l'interessement du juridique à ces fléaux grandissant) et de ce type de consommation qui devenait de masse et aussi égoïste. Mon détails, j'y arrive. A cette époque, on trouvait des cds à quelques franc (!). Des CD-R à moins de 3 francs, et de pas si mauvaises factures. Pourtant les ventes commençaient seulement à exploser et le marché n'étais pas si vaste que actuellement. Malgré tout, alors que l'euro arrivait, les cds passaient à quelques centimes (d'euros) de plus. Ainsi, le cd à 50-60 cts d'€ est passé à 1€ ou 1€50. Cela est dû à une taxe que tout à chacun paie sur les cds. Que ce soit pour pirater un cd ou sauvegarder les photos de vos enfants, vous payez 30-40 % de vos cd-r pour que les sous aillent directement à Celine Dion ou Jean Jacques Goldman. Et c'est ainsi pour l'ensemble des picèes de votre ordinateur. Le prix des pcs n'a pas permis de s'en rendre compte. Mais quand voua achetez une carte graphique ou une joystick, on vous prend des tunes du fait du piratage. Alors, je vous souhaite une bonne visite sur Kazaa, Overnet, Emule.... etc etc. Envoyez les mp3 à vos amis via msn, ca a été fait pour !! Téléchargez tout ces beaux morceaux. Toute cette musique souvent bien décevante. Un morceau sur 10 de potable. Je crois que l'internaute n'est pas bête. Il sait respecter l'artiste qu'il chérit.
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