La putain et l'humilié sans sexe.
Il y a des putains, ceintures en cuire et le sexe rasé qui déambulent sous des lampadaires. Il y a des salauds la mine grise et la cravate de travers qui glissent leurs doigts dans leurs bottes à deux sous. Il y a des sexes blafards, la peau engourdie qui se font avaler par des langues de seize ans. Il y a des coréennes sans peau et des seins trop petits qui ravalent leurs peine. Il y a Vincent Delbas-Loubay, avocat chauve, qui n' a plus de femme. Vous savez celle qu' il a épousé il y a vingt ans, avec ses boucles blondes et ses yeux vanille. Elle s' est barrée la Caroline aux sourires d' ange et à la taille si fine, si fine. Mr Delbas-Loubay, il est tout con, il est tout seul avec la pension alimentaire qu' il lui verse. Caroline est avec un sculpteur, a deux filles aux joues Canelle, et méprise son ancien mari. Vincent Delbas-Loubay, lorsqu' il rentre le soir, a un appartement vide, vide, vide, a l' alcool triste, triste, l' amour glauque, glauque. Il se regarde dans le petit miroir du salon, il voit sa gueule moche et ses yeux cernés pleins de souffrance, la graisse molle de son ventre qui pendouille au nombril. V. Delbas-Loubay va chez les prostitués, les petites femmes aux yeux tristes et aux billets d' euros dans la dentelle rouge. V. DElbas-Loubay il a des rides dans les yeux, des crampes dans le sexe qui n' aime plus. Mais lorsqu' ils se trouvent dans leurs bras, à toutes ces filles de joie, qui offrent de la joie à ceux qui n'en ont pas. De la joie, on en marchande, un substitut de bonheur, du slimfast amoureux, des calories de tendresse pour de faux. V. Delbas-Loubay il revient dans sa piaule. Il a cinquante ans. Des larmes pleins les yeux. Des catins en étoile. Les seules, les seules, ces femmes dite de petite vertu, ces femmes dont même le cul est plus noble que Caroline qui crache sur son mari après lui avoir bouffé son fric, ces femmes bien plus digne dans leur draps-caravane que la grande bourgeoise hypocrite qui s' achète du Dior avec la pension alimentaire de son ancien époux qui crève, crève, humilié comme un chien, seul, seules ces femmes. Elles sont ce qui lui reste. Des épouses de tous les soirs, qui disent jamais Non, les seules qui savent le prendre dans leurs bras.
Découvrir, ou redécouvrir le journal de Lou… cliquez ici !!!
à 23:11