Honte à toi celui qui ne trouve rien d’autre pour justifier une guerre juste, que de mentir au peuple qui t’a élu. Honte à toi Bush ! Honte à ton administration. Honte à Colin Powell qui a discrédité les Nations Unis en jurant de lire de toute bonne foi des mensonges en cette assemblée de peuple que tous les démocrates de cette Terre devrait rêver de mener vers la Liberté. Honte à vous tous qui avaient mélangé pour votre confort et votre communication deux choses bien distinctes : une guerre inachevée de façon révoltante en 1991 par crainte de déplaire aux tyrans arabes qui pillent leur peuple depuis des décennies, et une guerre contre un extrémisme religieux nommé Al-Quaida, né de ces mêmes pillages, du votre, et d’un mépris des valeurs démocratiques que vous deviez défendre.
Honte à toi qui a accepté les mensonges de ton allier et ne sus pas lui dire que tu ne marcherais pas avec lui au mépris de cette démocratie que vous prétendiez aller exporter. Honte à toi Prime Minister Blair, tu valais mieux que ces accords minables et révoltants.
Honte à toi qui donne des gages de bon Démocrate au tortionnaire Ben Ali le Tunisien. Honte à toi qui reçoit le pillard de son pays, sert la main de paille de Bouteflika. Honte à toi encore qui se prend pour le Général de Gaulle, l’héritier de celui qui dit « Laisser mourir ces harkis ». Honte à toi Président Chirac, allié de circonstance du nettoyeur de chiotte russe qu’est l’abjecte Poutine. Honte à toi qui a par ton attitude et ton refus a condamné les Nation-Unis dans le règlement de cette crise et du renvoi du dictateur.
Honte à toi gauche de salon, association de pleutres, de paniqués des sondages, qui prônent l’ingérence lorsqu’une population meurt de faim, nous encourage à donner du riz à ces peuples meurent dans nos télévisions, mais est incapable d’expliquer à une opinion manipulée que toute guerre contre un dictateur est bonne, que tout régime vivant de l’intimidation, de la torture, du pillage, et qui tombe, doit donner lieu à la plantation d’arbres de la Liberté. Honte à toi gauche qui vénère les communicants, et oublie qu’un travailleur irakien a les mêmes droits à être un Homme que celui qui vit en France. Honte à toi, tu affiches la reproduction de la Déclarations des Droits de l’Homme dans ton salon, mais tu sembles la décrocher chaque fois que tu te rends en ton lieu d’aisance, afin de te torcher avec. Honte à toi gauche qui défend les dictateurs Fidel Castro et Saddam Hussein.
Honte à toi jeune bourgeoisie défilant contre la guerre, le cul bien au chaud dans l’heure qui suit, l’assiette pleine à tous les repas, jouissant du confort de la liberté d’expression, mélangeant tout dans un anti-américanisme honteux. Honte à toi, tu craints quelques morts, mais tu te moques bien de ce qui meurent chaque jour dans ce pays de misère, avec ou sans guerre. Tu oublies les jeunes kurdes, exécutées après avoir été violées sous les yeux gazés de leurs parents, morts pour leur simple appartenance à un groupe ethnique, mais on te voit défiler entre Bastille et Nation contre les idées d’extrême droite du Front National, comme tu défiles ensuite sur ce même trajet pour dire non à cette guerre honteuse, hurlant à pleins poumons que c’est « une honte », défendant une dictature par ta simple présence à ces rassemblements franco-baassistes. Honte à toi aussi qui ignore à ce point l’histoire que tu puisses défiler dans le même cortège que des bannières tenues par des troskistes rêvant d’une belle dictature de leur parti, tu rentreras ce soir là en envoyant des textos à tous tes amis pour leur dire que tu as vu Olivier Besancenot et qu’il est trop cool. Va plutôt au Futuroscope, il est temps pour toi ! Honte à toi qui a visiblement un goût marqué pour les dictatures et qui les défends au mépris des idées que tu prétends avoir. Honte à toi, tu ne dois vraiment avoir que cela à faire de tes journées.
Honte enfin aux intellectuels qui nous ont dit « plus jamais cela ». Ceux qui ont prôné le droit d’ingérence en Bosnie, qui nous ont convaincu quelques uns ici que les armées aujourd’hui devaient, lorsque les conditions étaient réunis, servir à soulager les peuples de cette Terre, partout sur cette Terre, lorsque ces peuples étaient asservis par un tyran. Honte à eux qui nous ont répété que nous devions voir plus loin que le bout de notre rue, voir les souffrances, ne pas croire que des peuples peuvent aimer les régimes qui les volent et les torturent. Honte à vous tous qui avaient retournés vos chemises pour plaire à l’opinion, passer chez Ardisson, vendre des livres. Vous disiez que ce qui se passe dans les frontières d’un autre Etat nous concerne, qu’il existe une opinion mondiale, une universalité des Droits Fondamentaux. Vous êtes peut-être resté du même bord politique. Pourtant vous êtes devenus des traîtres à votre cause. Comment avez-vous pu renier ainsi une des plus belles idées, penser ne serait-ce qu’un instant que l’irakien est une « race » à laquelle la Démocratie n’est pas adaptée, et que cet animal doit vivre soumis aux caprices et au diktat du parti Baas ?
Honte à vous tous pour votre médiocrité, pour votre facilité à vous conduire comme un troupeau, vos idées à géométrie variable. Honte à vous tous pour votre capacité à vous compromettre. Parfois vous méritez vraiment les personnes qui vous dirigent, la façon dont il vous considère, le mépris qu’ils affichent à votre égard. Honte à ceux qui prétendent avoir des idéaux et se conduisent comme des idiots.
à 23:57