>
Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
 Ecrits de la vie...   Fiction   Les aventures de Paul-Henri   Nouvelles   Z 

mise en page par Génie

Précédent - Suivant
Et qui est-ce qui encore une fois sauve le monde? Exact, c'est moi! Cela devient fatiguant....

Alors voilà, je prends le TGV. Enfin façon de parler, parce que je ne me rappelle pas que je monte dedans. Mais c’est l’intérêt des rêves, on se fait pas chier à composter le billet pour monter dans le TGV. Ni à faire deux heures la queue aux guichets.

-1- « I’have a dream »

Comme cette nuit j’ai réussi à dormir, je vais faire un truc qui est vachement intéressant, et surtout extrêmement original, c'est-à-dire que je vais raconter ma nuit. A coup sûr c’est un truc qui va passionner les foules. Mais bon ça arrive. Donc cette nuit j’ai dormi. Et en plus j’ai rêvé. Car ça arrive aussi. Eh oui. J’ai fait un rêve, qui sans être aussi révolutionnaire que celui de Martin Luther King, a le mérite de m’amuser. Donc je le raconte. Alors voilà, je prends le TGV. Enfin façon de parler, parce que je ne me rappelle pas que je monte dedans. Mais c’est l’intérêt des rêves, on se fait pas chier à composter le billet pour monter dans le TGV. Ni à faire deux heures la queue aux guichets. Dans un rêve, on peut être directement dedans, directement le billet composté dans la poche et c’est très bien ainsi. Il n’y a pas non plus forcément le problème des bagages à se trimballer et à monter dans le porte bagage. Ni d’ailleurs à les en descendre, puisque dans mon souvenir si j’avais des bagages pour ce voyage, à l’heure qu’il est elles doivent toujours être dans le train. Eh d’ailleurs c’est bien pour cela que depuis que je suis réveillé je m’arrange pour ne pas occuper ma ligne téléphonique trop longtemps, au cas où la SNCF m’appellerait pour que j’aille rechercher mon sac. On sait jamais...

 

Je ne sais pas pourquoi j’ai raconté l’histoire du train parce qu’il faut bien le reconnaître, pour raconter la suite de mon rêve, ça sert à rien. Bon, mais passons. Pour la suite je vais plus faire dans la narration. D’abord parce que ce sera plus simple à suivre pour ceux qui ont lu jusque là. Et ensuite parce que j’en ai envi. Donc c’est une bonne raison. Mais je vais aussi essayer de pas faire trop long.

 

Je descends du train à vapeur, Fred est sur le quai de la gare, il a un doigt dans le nez et il m’explique qu’il est un peu enrhumé. On parle du climat. Ici il est pas du tout pareil qu’ailleurs… Il y a du soleil et c’est l’été. Or Fred tombe toujours malade en été. Quand on ne le connaît pas, forcément on ne peut pas le savoir. Si on le connaît on le sait. Moi je le sais. Et je vous le dis, et ça vous fait une belle jambe.

 

On arrive chez Fred en 4x4. Normal il n’y a pas de route ici. D’une certaine manière c’est un peu le far west. Fred conduit avec une main dans la poche. Il a l’air épuisé. Je ne lui demande pas pourquoi, mais quand nous arrivons chez lui je comprends. Il a fait le grand ménage ces derniers jours. Il m’explique que c’est parce que les parents de la petite vont venir la rechercher. Je vois la petite en question, elle doit avoir dix ans et elle me pose tout un tas de question et c’est saoulant. Quand Fred se lève et revient avec un verre et un aspirine, je lui demande s’il ne peut pas m’en filer un aussi. On commence donc cette journée (puisqu’il est très tôt) par un aspirine. Comme après un café je me prends une clope. Normal.

_ Bon va prendre ta douche maintenant s’il te plait ! lui dit Fred.

Mais elle est un peu chiante et bêcheuse alors elle fait : « Eh pourquoi j’irai prendre ma douche d’abord ? ». Alors Fred argumente bien cinq bonnes minutes où elle lui dit « T’es pas mon père, alors pourquoi j’irai prendre ma douche quand tu me dis d’aller prendre ma douche hein d’abord? ».

_ Parce que si t’y va pas tu vas te prendre ma main dans la gueule ! dis-je.

Avant j’étais magnanime et patient, mais là la petite commence à me saouler. En fait mon irritation a commencé lorsque je me suis rendu compte que la fille était une des deux jumelle à la con qui passe à la télé, soit Mary-Kate Olsen, soit sa sœur pas mieux qui si je ne m’abuse s’appelle Ashley (c’est des Américaines, c’est pour cela les prénoms à la con).

 

Apparemment la gamine n’est pas si con que ça, parce qu’elle a compris, ce que tous les enfants ne comprennent pas toujours, que lorsque je parle sur ce ton ça veut dire « fait pas chier ». J’aime beaucoup les enfants. Mais à côté de cela j’aime pas les petits cons et les petites connes. Et surtout je déteste argumenter.

 

Elle obtempère pour pas que je lui fasse faire une dictée. Et elle file à la douche. Je regarde Frédéric qui caresse le dessus de la table avec sa main en regardant dans le vague. Et qui ensuite observe ses ongles.

_ Faudrait que je pense à couper mes ongles, dit-il.

_ Elle fiche quoi ici cette fille ?

_ Ben je la garde… C’est mon boulot. Je garde Ashley.

_ Tu devais pas chercher du pétrole en venant travailler ici ?

_ Eh si… Mais il n’y en a pas.

_ Ah c’est con… Mais comment ça se fait ?

_ Ca se fait qu’ici c’est pas une région où il y a du pétrole. Ca arrive. Il y a pas du pétrole partout…

Je suis assez surpris qu’il découvre cela. Faire tant d’étude pour découvrir qu’il n’y a pas de pétrole en Camargue…

_ Nan mais je déconne. Je savais qu’il n’y en avait pas. Je suis là à cause d’Ashley… Je te raconterai. C’est à cause de cela que je vous ai demandé de venir…

_ Qui nous ?

_ Les autres ne devraient pas tarder…

_ Quels autres ?

C’est mon rêve, et je trouve que ça devient un peu agaçant que tout le monde sache ce qui va se passer sauf moi …

-2- Deuxième partie (j’ai pas trouvé de titre pour celle-là, mais en même temps j’ai pas cherché)

A ce moment là un grand brut retentit dans la cour. Enfin non, pas si grand que cela le bruit. Seulement un bruit de pneus qui freinent dans la poussière. J’aperçois un Espace, dernier modèle, et c’est Lorie (pas celle qui chante, à ne pas confondre) qui le conduit. Dans la réalité Lorie et Fred ne se connaissent pas. Mais c’est un rêve donc je ne m’en étonne pas. J’ai envie de connaître la suite. Je suis certes un peu surpris de retrouver Lorie dans un de mes rêves, mais comme j’ai lu le journal de Dangenne la veille, je suppose que c’est cela qui explique sa présence. Même si tout de suite je remarque que ça ne s’écrit pas pareil. En attendant je sais ce que Lorie fiche ici. Mais ça ne me dit pas ce que font là les trois autres. Ni même ce que moi je fiche là. Sans doute ma mauvaise habitude à ne pas tenir en place. Surtout en rêve.

 

Lorie vient vers moi en souriant, elle me sert la main. Plus exactement elle me l’écrase. « Aller on se fait la bise ! dit-elle ». Là ça commence à faire pas mal d’émotions.

_ Alors tu es de cette mission toi aussi ? me demande-t-elle.

Ils sont tous en tenue comme s’ils s’apprêtaient à entrer dans le jeu Tomb Raider. Décidément vous laissez quelques mois vos amis sans surveillance et ça devient n’importe quoi, ils ne savent plus s’habiller.

_ Quelle mission ?  je demande.

Tout le monde rigole. Ils prennent ça pour une blague de ma part. Je fais toujours bien rire mes amis avec ce genre de questions. Même en dehors de mes rêves. Olivier replie sont Samsung pliant.

_ Tu n’as pas l’air très bien réveillé ma poule ! me fait-il ensuite en me tapant sur l’épaule.

 

J’hésite à lui réponde qu’en même temps là je dors. Et que moi je ne viens pas les faire chier accoutrés de la sorte lorsqu’ils dorment.

 

Nous nous retrouvons dans le salon. Ils sont tous autour d’une carte dépliée, et ils ont l’air extrêmement absorbé. Tout le monde a le visage tendu. Lorie a l’air très sûr d’elle, déterminée. Fred est attentif. Bref tout le monde est dans le truc, Olivier déconne et fait des blagues vaseuses auquel tout le monde se force de sourire sauf moi. Il appelle aussi tout le monde ma poule, et il m’agace légèrement à faire des clins d’œil à Lorie. En fait je suis le seul qui ai pris la peine de s’asseoir à une chaise. Je regrette d’être venu, je pensais que ça allait être des vacances et je me retrouve à devoir envoyer une gamine à la douche, bref ça me rappelle le boulot, et en plus ils semblent tous très motivé pour une randonnée ou un truc comme ça. Moi tout ce que je veux c’est aller à la plage. Mais comme d’habitude, moi on ne me demande pas mon avis. Quand je suis dans un groupe c’est fou ça, en général je compte un peu pour du beurre…

 

_ Eh ne vous cassez pas le cul pour moi hein ! j’ai dit. Moi je ne viens pas moi. Allez-y sans moi, moi je vais rester là. Je vais garder la maison…

_ Mais tu ne peux pas. On a besoin de toi…

_ Bien sûr bien sûr… dis-je. Mais non, ça me dit rien, allez-y, amusez vous… Moi j’ai un peu mal au dos en ce moment… Mais ne vous inquiétez pas pour moi, allez vous balader…

_ Mais tu ne sais pas pourquoi tu es là ?

_ Qui moi ? Si… Je suis en vacances !

Ils se regardent tous les uns les autres. Puis m’observe à nouveau. Ils font vachement bien les gens embêtés. Mieux que dans la vraie vie même.

_ Fred, dit Lorie, ce n’est pas vrai, tu lui a quand même dit pourquoi il venait…

_ Non, je pensais que tu lui dirais…

_ Bien sûr, et tu crois que si c’était moi qui lui avais demandé de venir il serait venu ? s’esclaffe Lorie

_ Je n’ai pas de rancune après toi ! je me permets d’intervenir voyant qu’elle semble supposer que je la déteste, alors que c’était plutôt elle qui me donnait le sentiment de nourrir de tels sentiments à mon égard.

_ J’avais pas réfléchi à ça… observe Fred qui ne semble pas m’avoir entendu.

_ Il n’y en a aucun de vous qui ai réfléchi ? dis-je en rigolant.

Mais je ravale vite fait mon sourire, ça n’amuse personne. Toutefois je m’en fous rapidement, je n’ai pas envi de leur être agréable, je suis en vacances.

 

_ Alors tu ne sais pas pourquoi tu es là ? me demande Olivier ébahi.

_ Eh de tout évidence non…

_ C’est pas vrai ?

_ Comme je viens de dire… Pareil…Tel que tu me vois là je ne sais toujours pas. Mais vous allez m’expliquer ??? C’est prévu non ?

-3- Après je me fume une clope… Et ça sent le brûlé et le cochon grillé.

 Je sors me fumer une clope. Ce qui maintenant que je suis réveillé me fait remarquer que même dans mes rêves, lorsque j’ai besoin de décompresser, lorsque je suis excédé, je sors aussi fumer une clope. On ne se refait. La fille brune me suit. Elle s’appelle Natalia ou Elena. Ou les deux. D’ailleurs je suppose que personne dans mon rêve n’en avait la moindre idée puisque tout le monde passait son temps à l’appeler par un prénom puis par l’autre. Drôle de fille… En fait ce n’est pas que ça me pose un problème particulier, les deux prénoms sont très bien. Enfin du moins ils se valent. Mais quand même, même si ce n’est qu’en rêve j’aime bien savoir le prénom de la fille que j’embrasse.

 

Nous ne nous connaissons pas encore. Elle a un accent espagnol, mais je n’en mettrais pas ma main à couper. Elle est très sexy, elle doit sûrement passer des heures à se mettre de crèmes. Elle s’allume une clope elle aussi, puis me sourit. « Je suis contente que nous fassions équipe » me dit-elle. Après coup, là maintenant, je me dis que du point de vu originalité certains dialogues de mes rêves laissent vraiment à désirer. En tout cas en ce qui concerne l’intrigue c’est plutôt réussi puisqu’à ce stade de mon rêve je ne sais toujours pas ce que je fais là, ni pour quelle dangereuse mission nous nous trouvons réunis ici. On me l’a expliqué, mais dans mon sommeil je n’ai pas imprimé, à moins que je n’aie pas écouté. Ce qui est fort probable aussi. Après tout je dors, je ne suis pas comme les autres obligé de m’impliquer à fond dans un truc qui ne me concerne pas vraiment, et qui en plus n’est pas pour de vrai.

 

Bon après ça s’accélère. Les parents de la sale gamine, la fameuse Ashley Olsen, arrivent dans un énorme 4x4 américain qui malgré la poussière des pistes du coin est très brillant, et absolument propre comme s’il sortait du lavomatique. Ils nous débarrasse de la môme, Fred et Lorie, qui doivent être les cerveaux de l’opération sans doute, le mien ne pouvant servir à cela, disent aux parents d’Ashley de vite aller se cacher là où ça a été convenu, il paraît que là bas des gens les attendent pour les mettre en sécurité… (L’insécurité comme toujours !)

 

En fait ils n’ont pas trop le temps d’aller voir si quelqu’un les attend pour les mettre en sécurité, vu que cinq minutes plus tard, au loin, sur la piste emprunté par le 4x4, une explosion retentie et des flammes illuminent la Camargue. Mary-Kate est donc désormais orpheline, je ne sais pas si la série va pouvoir continuer. D’ailleurs j’aimerai bien savoir où elle est celle-là. Lorie, ce n’est pas sa préoccupation majeure. Du coup, il faut accélérer le plan. Elle est très belle. Comme toujours. Elle n’a pas une beauté banale Lorie, ce qui fait son charme c’est son caractère, ses grands yeux, et son humour. Enfin ça c’est en règle général, parce que là pour l’humour il faudra repasser, ce n’est pas trop le moment. Ashley et ses parents sont quand même mort dois-je vous le rappeler comme je dois me le rappeler à moi aussi ?

-4- Là où il y a du sexe quand même…

Là où je deviens concerné c’est qu’après on monte dans le Renault Espace et on file à toute allure vers l’incendie. Lorie est sympa et elle me laisse le conduire. Et franchement c’est une belle bagnole, je suis content pour elle qu’elle ait réussi dans sa vie. Vraiment une voiture confortable, agréable à conduire. Je ne sais pas quel moteur j’ai dessus, mais il marche bien. Renault a vraiment fait de très gros progrès. La sono est nickel aussi, et coup de bol on arrive à capter le Mouv’ même dans ce coin là. Là je ne sais plus trop ce qu’on fait. On descend et on me file une pelle, et avec Fred on se retrouve à creuser des trous pour foutre toute la sainte famille dedans. Je me demande si vraiment ce n’est pas un truc qui peut attendre, et si c’est vraiment à nous de le faire. Il ya des gens dont c’est le métier après tout, et avant de me coucher j’avais quand même eu une dure journée, j’ai fait la poussière et passé l’aspi dans l’appart… J’emmerde un peu Lorie avec ça, mais comme Natalia-Elena me fait un gros sourire, semble me trouver à croquer quand je creuse un trou, je ferme ma gueule et je fais plaisir à Lorie, je creuse torse nu sous le soleil comme si je faisais un château de sable. C'est trop le pied... On dirait trop que je fais un casting pour faire le beau mec dans la pub pour le Pepsi Cola.

 

Fred aussi semble douter de l’utilité de nos coups de pelles, on se regarde en se marrant. Pendant ce temps là Lorie et Natalia-Elena sont sur un ordinateur portable qu’elles ont posé sur un rocher. Et incapable de vous dire ce qu’elles font. Olivier pendant ce temps là téléphone avec son Samsung, et ça semble super important. Avec son autre main, en rigolant, il nous encourage à creuser en mimant des coups de pelles. Il a jamais foutu grand-chose da fatiguant dans sa vie de toute façon, c’est assez logique qu’il creuse pas avec nous et trouve une excuse pour téléphoner.

 

Constat : en rêve creuser un trou va beaucoup plus vite et est beaucoup moins crevant que dans la vie, la vraie…. Sans doute l’explication au fait que je creuse sans râler. Quand on repart c’est bien propre, la petite famille est bien rangée.

 

Après on est déjà à la nuit. On est dans un bunker. On attend. Je ne sais pas quoi. Du coup Natalia-Elena et moi on a un peu de temps pour aller dans une autre pièce. Bon, je passe les détails, tout ça pour dire que j’ai trouvé cette fille absolument parfaite, vraiment bien. Un corps super, normal on est dans mon rêve, je vais quand même pas prendre un casting qui ne me plait pas non plus !

-5- Qui est le traître ?

On revient avec les autres. Natalia-Elena va prendre une douche, je lui dis « te gêne pas ma chérie ». Je vais à côté de Lorie qui me demande si je me suis bien amusé sur un ton faussement enjoué. J’ai bien envi de lui rappeler qu’on est dans mon rêve et que je ne vois pas de raison à ne pas faire ce que je veux, et puis que d’abord si elle veut pas finir comme Ashley elle a intérêt à être plus sympa avec moi. Mais elle a l’air préoccupée. Elle va répondre à son téléphone, et quand elle revient elle dit que la première partie du plan s’est déroulée sans accroc, que le pétrolier a bien explosé dans le port. Ils poussent tous des cris de joie. Ils ont des mines réjouies du genre « enfin une bonne nouvelle ». Ils ont l’air requinqués et très heureux, super motivés de nouveau, genre comme la bande à Matrix. Tant mieux pour eux. Même si cela dit je trouve que pour une militante Greenpeace comme Lorie c’est assez moyen de faire exploser des pétroliers dans des ports.

 

Elle a du lire dans mes pensées parce qu’elle me dit que c’est au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et de la planète. Rien que ça !!! Je ne suis pas n’importe où moi, du coup je suis très content de prendre part à la lutte contre l’Axe du Mal avec eux. Même si je ne sais toujours pas si c’est vraiment ce que nous combattons.

 

Ils vont tous après devant une sorte de trombinoscope. Il semble que ce soit la seconde partie de notre mission. Ils ont dans leur main des petites fiches un peu comme celles qu’on utilise pour jouer au cluédo. Le trombinoscope, dessus il y a les photos de tous les protagonistes de mon rêve. En voyant les photos je me dis que je préfère Lorie à Natalia-Elena. Lorie décroche les photos de ceux qui ne jouent plus, c'est-à-dire la famille à Ashley. Elle s’arrête sur une photo. On dirait qu’il n’y a que moi qui reconnais les personnes sur les photos. Elle-même ne reconnaît pas sa photo.

_ C’est qui le type sur cette photo ?  demande Olivier.

_ Il a vraiment une drôle de gueule ! observe Fred. On dirait un ado…

_ Il fait un peu pédé, ajoute Lorie. Nan vraiment vous ne trouvez pas ?

Tout le monde rigole. Je regarde la photo. C’est moi à quinze ans. Les cheveux en brosse. Et c’est vrai que je me suis vachement amélioré !

_ C’est moi, dis-je.

_ Tu plaisantes ? fait Lorie.

Elle regarde de plus près et elle fait en rigolant : « Oups, désolée ». On rigole tous comme des cons. Je suis content d’être venu, on rigole pas mal en fait, même si leurs commentaires me rendent un peu mal à l’aise. Mais c’est sympa quand même. On fait des trucs que je n’ai pas l’habitude, comme des trous et sauver le monde. C’est vrai que ça me change l’esprit. Un peu comme lorsqu’on a fait du kart la semaine dernière avec Fred, Olivier, et ses copains.

Bon, comme on a identifié ma photo, Lorie la décroche à son tour.

_ On cherche quoi ? dis-je

_ On cherche qui a averti l’ennemi de nos projet… murmure Lorie.

A ce moment là moi je n’ai aucune difficulté à trouver la clé de cette énigme qui embarrasse tout le monde. Je décroche la photo de Natalia-Elena, et je dis : « Ce n’était pas si dur ! C’est elle.».

_ Pourquoi elle ? fait Fred.

_ Dans les films c’est toujours la brune bien roulée qui s’invite et que personne ne connaît qui est la traître.

_ Mais c’est vrai ça ! dit Lorie les yeux ébahis. Exact !

Je sais Lorie, je suis trop fort !

 

A ce moment là Natalia-Elena est revenue sans qu’on y ait fait gaffe. En vrai elle nous a écouté, et elle n’a pas du pris de douche. Cela la rend excitante. Par contre ce qui l’est un peu moins, c’est qu’elle a son flingue braqué sur nous. Elle ne semble pas décidée à admettre qu’en tant que méchante elle doit perde, surtout dans un rêve à moi. « Désolée, j’étais sincère pour ce que je t’ai dit tout à l’heure… Mais je dois faire mon job » me dit Natalia-Elena.

_ Tu as trouvé ça toute seule ? dis-je. Tu ne trouves pas ça un peu grotesque ? C’est vraiment pas original. Tu me déçois beaucoup…

_ C’est vrai que ce n’est pas du tout original ! observe Lorie. Pas du tout…

_ C’est clair, dit Olivier. Mais en même temps on ne s’en lasse pas…

Olivier aime ce genre de film beaucoup plus que moi. Je me demande d’ailleurs pourquoi c’est mon rêve et pas le sien.

 

A ce moment là, vif comme l’éclair, je saute sur Natalia-Elena (donc pour la seconde fois de ce rêve si vous avez bien compté..), je la renverse par terre et je la désarme.

_ Bien joué ! fait Olivier lui aussi visiblement très content d’être là et qui s’empresse d’appeler ses amis avec son Samsung pour leur raconter.

_ Je savais qu’on a bien fait de faire appelle à toi… me dit Lorie en passant les menottes à la belle ibérique résignée à avoir perdu car tombée sur vraiment plus fort qu’elle. (A savoir moi !)

 

Notre mission est accomplie. Trop facile en fait. Et en plus on est débarrassés d’Ashley Olsen.

 

« Je savais que c’était elle, dis-je, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure… On met pas une robe comme ça normalement pour ce genre de mission ».

_ Dire que je croyais qu’elle t’avait fait perdre la tête, dit Lorie.

_ Non, je voulais vérifier mes intuitions.

_ On va fêter ça ?

_ Non, là il y a le téléphone qui retentie, je vais me lever et prendre mon petit déjeuner. J’ai faim.

 

Je cours vers de nouvelles aventures et j’ai bien raison comme dirait l’autre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrit par wandess, le Dimanche 12 Février 2006, 13:36 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".