Des heures passées à courir après elle. Pour qu'elle se découvre enfin, blonde, jolie, radieuse. Idéale. Des jours et des mois à courir après eux, trop emmêlés, mes mains fébriles, attendant un nouveau printemps, un printemps étenrelle, un printemps définitif. Redevenir positif. En passant par eux. En trouvant. En cherchant. Tomber sur elle. Et tout s'enchaîne. Le sommeil disparaît. Ne pas se coucher. Ne pas dormir. Je suis pourtant plus vivant que jamais. Plus réceptif. L'éternité pour toujours. Toute fatigue a disparue. Je ne sens plus le parcours dans mes jambes. Les déceptions et les doutes d'hier s'effacent.
Je suis en appesanteur. Les mots viennent d'eux même. Je ne douteplus de ce qu'est écrire, le sens que cela a. Tout devient soudainement si clair. Ma main s'est réveillée. Lâchée. Joyeuse. Heureuse. Quel plaisir de la voir libérée ainsi de ses lestes.
Des mois sombres effacés. On ne m'avait plus vu sourire.
Je l'ai attrappée. Elle ne court plus. Elle se livre. Héroïne magnifique. Nécessaire. Je ne peux rien faire sans personnages.
Leur exitence m'est devenue si naturelle, si justifiée, leur absence dans leur réel si pesante... Je suis face à eux. Je leur prête vie. A moins que ce ne soit l'inverse.