Anna. Les hommes sont-ils faits pour rouler, pas pour s'arrêter?
Elle remonte sa culotte. Ses genoux sont à la croisée de nos regards. J’aimerai connaître son âme. A-t-elle le cœur léger ? A-t-elle le rire près à s’envoler ? Nous avons devant nous tant de jour si nos vies durent. L’avenir n’est pas si rose si nous nous prenons à réfléchir. Anna et moi. Ses culottes bleu fluo, son accent du pays des drakkars, ou tout comme, pas loin. Ses soutiens gorge rose fuchsia. Ses nouvelles tenus « si françaises ». Un mois, Anna et moi.
Anna c’est la belle, la désirée si longtemps, la douce Finlandaise. Comment y croire ? Elle remet ses lunettes. « Rebrousse » ses cheveux. Entre ses bras elle m’enserre. Je suis allongé. Plaqué contre le matelas, entre ses bras, contre son corps. J’entends sa respiration si douce.
Anna nous sommes à la croisée de nos vies. Es-tu déjà passé par la croisée des hasards ? Je ne connais pas ce bruit……..
A sa mine je devine des emmerdes. Quelles sont ces tables qui nous enserrent ? J’entends ce bruit. Une nouvelle fois. Je me mets à compter. Il y a en moi le sentiment que j’aurai du aller chez le coiffeur. Prendre du temps à m’occuper de moi. Il y a en moi cette interrogation : « Qu’est-ce que cela aurait pu y changer ? Dis moi ? ». L’histoire est-elle toute tracée ? Qu’y a-t-il à attendre de chaque nouveau jour ? Aujourd’hui est-il le premier jour du reste de ma vie. Ah j’aimerai dire des choses belles, comme j’aimerai digérer les couleuvres que j’ai avalées. Ah comme nous aimerions être différent chacun dans notre expérience. Tu dois cesser de me parler de tes lacs si tu ne m’y invites pas.
Tu me fixes. J’ai un sourire qui ne veut rien dire. J’aimerai être là. Il doit y avoir des formules magiques. J’aimerai les prononcer. J’ai un sac à dos très mal rangé. Il faut être sur des flammes, à danser, il faut cela pour s’en rendre compte. Je m’effondre. Mais comme j’exagère tout. Je suis là, debout. C’était rien. La baraque s’écroule, mais c’est rien. C’est du placo mon amour, je suis vivant. Et toi ?
Tu repars. Ah… Je le savais. Tu pars, tu veux que je dises quoi, oui, c’est ton choix, c’est à toi de voir, il y a des maisons qui s’écroulent parce qu’elles sont mal entretenues, tu as raison, regarde le bord des routes, il faut pas chuter en chemin, tu savais que tu ne devrais jamais freiner. Ton but, est là, pas loin, devant toi, au bout de la route, tu vas dépasser l’ennui. Cours. L’objet convoité est face à toi. Il faut rouler. Ne jamais freiner. Les voitures ne sont pas faites pour s’arrêter.
J’ai un mal de bide effroyable, et je mets Blankass plus fort encore. La table basse est juste à côté de moi. Je fais mon cow-boy. J’essaie de tenir, comment veux-tu faire autrement ? Il faut pas laisser tomber le masque. Je suis humain après tout. Il faut faire celui qui n’est pas sensible. Qui ne ressens rien. Ne pas se comporter comme un enfant, ni comme un animal. Mais à quoi bon ? Pourquoi jouer ? Qui dicte nos conduites ? Qui répète que trop de point d’interrogations donne trop d’interrogatives ?
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