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 Ecrits de la vie...   Fiction   Les aventures de Paul-Henri   Nouvelles   Z 

mise en page par Génie

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Où Paul-Henri veut s’inscrire à l’Université et est bien étonné

--> Une aventure de Paul-Henri dans la ville

Un jour, Paul-Henri se promenait dans la ville. Or, alors qu’il passait près d’une Université, il eu l’idée d’entrer à l’intérieur. A l’intérieur c’était enfumé, le sol était jonché de détritus, et les bancs d’étudiants. Les bancs discutaient en rigolant, Paul-Henri, alla leur parler, ils semblaient bien aimer parler en faisant des volutes de fumée avec leur cigarette et en recrachant la fumée de côté. « Où sommes nous demanda Paul-Henri ? ». Le banc rigola et un barbu avec une barbes très bien taillée qui faisait du genre qu’on s’en occupe pas à répondu à Paul-Henri : « T’es à la tôle mon vieux, bienvenu en prison… ». Paul-Henri sursauta : « C’est plus une Université ici ? demanda-t-il, ce n’est pas un endroit où l’on diffuse des savoirs ? ». Un chevelu se leva et tapa sur l’épaule de Paul-Henri : « Non c’est un lieu de diffusion de chichon mec ! ». Paul-Henri regarda tout ce petit monde, il avait l’impression d’être arrivé en plein au milieu du tournage d’une série américaine… Tout le monde semblait jouer comme s’il y avait une caméra quelque part. Paul-Henri regarda par-dessus son épaule, et la chercha dans son dos. Mais il n’y avait rien. Un gars tapa sur l’épaule de Paul-Henri et lui dit : « Relax mec ! T’inquiète, il n’y as pas de keufs ici ». Et ils ont tous vachement bien rigolé.

 

Etonné Paul-Henri en déduit que ce n’était pas l’Université, et comme un panneau en bas d’un escalier, indiquait qu’au premier se trouvaient les bureaux d’inscription de l’Université, il se dit qu’ici ne devaient se trouver que les bureaux, et que l’Université était ailleurs. Paul-Henri monta donc les marches et arriva à un grand couloir où attendaient plein de gens étranges. A une jeune fille, Paul-Henri demanda si c’était ici pour s’inscrire. Elle lui répondit que oui. Mais comme Paul-Henri n’avait rien dans les mains, elle l’observa avec tendresse et lui dit : « Ah mais là c’est quand vous avez le dossier ».

_ Et où peut-on trouver les dossiers d’inscription ? demanda Paul-Henri.

_ Il faut aller au second, au bureau des inscriptions.

_ Mais ce n’est pas ici ?

_ Si, là c’est le bureau des inscriptions, mais c’est celui où on rend les dossiers. Pour retirer les dossiers c’est le bureau des inscriptions, mais celui où on retire les dossiers, et ce bureau est au second…

 

Paul-Henri alla donc au second. Il y a avait moins de monde à ce bureau.

_ Alors pour une inscription il faut un dossier dit la femme. Lorsque vous l’avez, vous remplissez bien proprement et très lisiblement les cases et les lignes… S’il y a une rature comme nous sommes maintenant en traitement informatique, votre dossier sera refusé. Des questions ?

_ C’est tout demanda ? Paul-Henri.

_ Non, tenez, c’est le formulaire inséa 41-12-24… A remplir absolument, et surtout !!! SURTOUT !!! Venir avec toutes les pièces demandées…

_ Sinon la machine refuse le dossier ? demanda timidement Paul-Henri.

_ Non, c’est traité manuellement. Dans ce cas c’est le bureau des inscriptions qui s’occupe du retour des dossiers qui vous renverra ici, et il faudra recommence l’inscription à zéro…

Paul-Henri bégaya un truc, la dame au chignon, derrière ses lunettes, lunettes retenus par une sorte de petite chaîne en plastique mauve, regarda Paul-Henri par en dessous.

_ Pardon ! cria-t-elle. Vous avez dit quelque chose ? J’ai mal entendu ?

_ Je disais, murmura Paul-Henri, que c’était quand même un peu complexe…

La dame se redressa, et elle respira très fort, comme si de la moutarde lui montait au nez.

_ Ecoutez moi jeune homme, à votre âge il est temps de vous prendre en main !!! On ne vous mettra pas tout dans la gueule tout cuit toute votre vie !!! Vous croyez que ce sera comment lorsque vous voudrez travailler dans une entreprise ? Hein ?!!! Qu’ils vont vous attendre et faire tout le travail pour vous toute la journée ?

_ Euh la carte de donneur d’organe, que vous demandez là, page 67 du formulaire d’inscription, c’est vraiment indispensable ? demanda Paul-Henri.

_ Si c’est demandé oui.

_ Et ça sert à quoi ?

_ A rien.

_ J’ai eu les oreillons à 7 ans… Je peux quand même être inscrit ?

_ Vous avez le certificat du médecin attestant que vous n’êtes plus contagieux ?

_ Non.

_ Alors vous ne pourrez pas vous inscrire. Au fait, vous êtes bien de nationalité Française ?

Paul-Henri se mordit la main. « J’en sais rien » répondit-il.

_ Alors allez chercher le dossier de vérification en bureau Z 9876, il est nécessaire pour vérifier votre état civil et vous faire une prise de sang ensuite.

_ On peut connaître ma nationalité avec une prise de sang ? s’étonna Paul-Henri.

_ Non, répondit la dame, mais on s’en fout. Ah Ah Ah qu’est-ce que vous croyez, on la fait pour le plaisir !!! Vous aimez les prises de sang ?

_ Non pas trop…

_ Alors justement, raison de plus.

_ Oui c’est drôle remarque Paul-Henri en sortant du bureau.

Il trouva que décidément ça ne s’était pas arrangé, il avait bien fait de passer pour se détendre un peu, il s’était bien amusé, et en plus ça lui faisait plein de lecture gratos.

 

Après cela, en bas de l’escalier, une jeune fille lui dit qu’il devait s’inscrire à un centre de remboursement des soins de maladie. Elle était là pour l’aider.

_ C’est obligé que ce soit vous ? demanda Paul-Henri.

_ Non, il y a un autre centre.

_ Je veux celui-là alors.

La jeune fille rangea sa casquette et en mis une autre sur sa tête.

_ Mais c’est le même alors ? demanda Paul-Henri.

_ Oui, répondit la jeune fille, il y en a deux, ce n’est pas la même couleur, mais c’est les même gens qui travaillent pour les deux. Sauf que chacun a deux casquettes et deux bureaux…

 

Paul-Henri prit les papiers et s’en alla. Plus loin, sur un banc, il trouva un groupe de jeunes filles, des étudiantes en arts du spectacle, qui portaient toutes des tenues étranges. Une d’elles était enveloppée dans un vieux rideau, sa voisine portait trois jupes les unes sur les autres : une longue, une moyenne et une mini. Une autre avait trois pinceaux et un rouleaux à crépis dans les cheveux pour les attacher. L’autre, qui avait des dents peintes en rouge, demanda à Paul-Henri s’il avait un piercing sur son sexe, parce que, disait-elle, elle voulait baiser avec un mec « qui ai un piercing sur le bout de la queue ». Alors Paul-Henri vomi sur la housse de siège de voiture que la fille portait comme soutien-gorge. Il allait mieux. Paul-Henri remercie la fille pour sa gentillesse et se sauve de l’Université. Il court vers de nouvelles aventures, et il a bien raison. 

 

lien vers « Les aventures de Paul-Henri »

Ecrit par Amédé Potiron-Danzasoupe, le Mercredi 9 Juillet 2003, 16:29 dans la rubrique "Les aventures de Paul-Henri".


Commentaires :

  Alycia
25-10-03
à 19:04

Après avoir lu Wandess, je m'attaque à monsieur Amédé. Bravo pour cette descritpion de l'université pas si loin que cela de la réalité!!! On s'y croirait presque!!! L'amabilité de la secrétaire, les dossiers d'inscritpion à remplir de paperasse qui ne leur sert à rien. J'ai failli me pisser dessus sur la fille qui attache ses cheveux avec un rouleau à peinture!!! Tu as été dans ma fac Amédé?