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mise en page par Génie

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Il est rond, il est de la couleur de ma peau

Voilà, je l’ai collé. J’ai ouvert le paquet cadeau de Lolita, je l’ai sorti de son emballage. Depuis ce matin je n’ai pas fumé une seule cigarette. J’espère tenir comme cela, je ne sais si ma motivation est énorme ou non, j’ai déjà réussi à arrêter durant de long moment alors que je ne me sentais pas motivé réellement, pourtant j’avais très bien tenu. Je regrette d’ailleurs devoir recommencer, dire que les dernière fois où j’avais arrêté de fumer, j’aurai pu tout simplement ne pas avoir la bêtise de me croire si fort. La dernière fois je m’étais dit : « Aller, c’est gagné, juste une comme ça, pour fêter ça !!! » Du coup comme un con j’avais replongé, j’avais réveillé le petit monstre qui mourrait au fond de mon ventre, en une cigarette la bête eu assez de nourriture pour me faire de nouveau douter et m’envoyer tôt le lendemain matin chercher au tabac de quoi la rendre de nouveau aussi puissante que pas la passé. J’avais très bien tenu, ne ressentant aucun besoin… Il avait suffit d’un reportage sur M6 sur l’arrêt du tabac…

 

Le drame est que je connais par cœur les mécanismes du tabac, j’ai déjà arrêté plus de trente fois, c’est dire comme je n’aime pas fumer. Mais malgré tout, à chaque fois, j’ai replongé. Sur ces trente fois, dix fois j’ai tenu plus d’un mois et trois fois plus de trois mois. Je fume désormais depuis six ans… même si depuis six ans je passe chaque année environ trois mois comme un non-fumeur. Si je réussi aujourd’hui à ne plus jamais fumer, aujourd’hui sera le premier jour du reste d’une nouvelle vie, pour paraphraser Daho. Je sortirais de six années de tabagisme, un tabagisme commencé à dix-neuf ans, à cause du doute, de dépressions qui touchaient des personnes autour de moi… Je n’ai pas commencé pour épater la galerie, je ne fumais que seul, jamais avec les autres, jamais en groupe au début. Ou alors avec ma sœur lorsqu’elle allait mal. Ou bien avec Lolita, parce que je n’avais pas peur de son jugement, parce qu’elle était un peu comme ma soeur.

 

Lorsque j’avais quatorze ans, je me rappelle qu’un ami (il s’en rappelle aussi d’ailleurs) avait une fois acheté un paquet de clope. Nous marchions dans une rue, vers la rencontre hypothétique d’une Juliette qu’il connaissait, lorsque mon ami sorti une cigarette et l’alluma. A l’époque je trouvais cela tellement ridicule que je dis à peu près ceux-ci : « Range là ou je me casse… Moi je ne traîne pas avec des gens qui fument !». Voilà, jusqu’à dix-neuf ans je me sentais comme le gars qui avait su échapper à cette drogue. J’étais tellement contre, que comme tant d’autres personnes je me suis permis un jour d’en allumer une, certain que ce serait la seule, l’unique. Je voulais savoir ce que cela apportait aux gens qui fumaient, ce que cela pouvait donner de plus à leur existence. Le goût était si mauvais que je n’eu pas peur plus tard d’en prendre une autre. Puis une autre… Qui peut croire sincèrement qu’une chose aussi mauvaise (goût comme odeur), va devenir un besoin, une nécessité ? Je n’y croyais pas, j’étais déjà en train de devenir un fumeur, et j’étais persuadé de pouvoir arrêter dès que je le voudrais. Seulement la nicotine est un petit monstre, il se met au fond du ventre (une partie du cerveau en fait) et réclame toujours plus à manger… Lentement mais sûrement j’en suis arrivé à deux paquets…

 

J’ai eu trois fois des malaises assez graves (à mon sens du moins : perte d’équilibre momentané, perte de la vue, battements cardiaques excessifs, douleurs musculaires ensuite), par manque d’oxygène. Manque de souffle. Le sportif que j’étais est aujourd’hui facilement essoufflé. Voilà pourquoi je veux arrêter. Aussi afin que les pièces où je vis ne sente plus le cendrier, que ma vie ne soit plus rythmé par un besoin coûteux, mauvais pour la santé, et qui risque tôt ou tard de ma valoir un séjour à l’hôpital. Enfin, car je ne veux plus donner des baisers cendriers.

 

lien vers le sommaire de mon journal

Ecrit par Wandess, le Mardi 8 Juillet 2003, 22:22 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".