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mise en page par Génie

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Voyages interrompus pour les Sept Familles

Mon frère rigole. Ma sœur lit un bouquin, le dos allongé sur le lit. Mon frère pousse mon coude pour déconner. Je fais comme si je m’écroulais par terre. Etrange rêve dans une atmosphère bleue, très claire, je suis comme dans des bras réconfortants. Nous faisons une réussite je crois. Peut-être jouons-nous au Uno, ou au jeu des sept familles qui sait. Nous vivons tous sous le même toi, ou presque. Toute la famille, ma famille à moi, parents et amis... Dans des petites maisons toutes proches, de petites maisons le long de la forêt, comme tout un tas de wagons accrochés au bois, sans câble téléphonique pour les tenir entre elles.

 

Une fenêtre est ouverte chez moi. Mon frère et ma sœur sont venus jouer avec nous. Lili triche. Comme d’habitude. Mais c’est une enfant. Nous faisons semblant de ne pas nous en rendre compte. Nous nous faisons un clin d’œil. Il fait bon. Nous n’avons que des T-shirt sur nos petites épaules. Lili ne râle pas. Elle est ravie de jouer. Nous sommes contents d’être tous ensemble. J’ai une famille. Je suis ravi. Lili regarde son jeu. Nous attendons qu’elle joue. Elle regarde les cartes qui sont posées sur le draps du lit. Nous sommes tous assis sur le lit. Comme lorsque mon frère, ma sœur et moi étions gosses. Quand nous nous invitions à jouer dans les chambres les uns des autres. « Tu peux monter su mon lit si tu retires tes chaussons ? … Tu veux jouer à quoi ? ». Nous nous invitions.

 

Dans ce rêve nous sommes les invités du lit de Lili. Il n’y a rien de plus délicieux que de se retrouver tous ensemble. Je ne garde pas Lili mystérieusement. Sa mère  l’a oubliée. Et à présent c’est ma fille. Logique… Elle fredonne.

 

« Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux

Regardez les s’envoler c’est beau !

Les enfants si vous voyez de petits oiseaux prisonniers

Ouvrez leur la porte vers la liberté ! »

 

Dernièrement je lui ai gravé Pierre Perret. Elle chantonne tout le temps cela. Elle est folle de ce disque. Peut-être parce que c’est moi qui lui ai donné qui sait… Sûrement même.

 

Le téléphone retentie dans mon petit studio. Je suis tout seul. Je me suis endormi en écoutant la copie du CD que j’ai offert à Lili. J’ai rêvé. Lili n’est pas là. Je pleure. Je suis seul. Pas de Lili près de moi. Pas de frère, pas de sœur non plus, nous ne jouons pas, nous ne sommes pas ensemble. J’ai une famille. Et je n’en ai pas. J’ai des amis et je n’en ai pas. J’ai… J’ai… J’ai tant de chose. Tant de choses et rien dans le secteur. Pas de personne près de moi. Pas d’amour dans cette pièce. Juste Pierre Perret, un dessin de Lili sur le frigo avec de la patafixe, des Haribos sur le bureau, et Harry qui dort au pied du lit sous sa couverture.

 

Je suis si seul. Je m’endors sans raison. Je vie des rêves merveilleux. Et je ne sais si j’aurai toujours la force de me réveiller… Je pleure doucement. Ah bravo.... Je ne réponds pas au téléphone. Non, je ne suis pas juste là quand on veut bien de moi. Oui je suis injuste. Oui je ne comprends pas ce monde où je vis comme un banni, seul en quarante mètres carrés.

 

Rêve troublant. J’en tremble un moment sur mon lit. Oh oui, sans famille. Je ne veux plus prendre des trains, rouler des heures pour faire semblant… Voyages interrompus.

 

 

23 dec 2003
Ecrit par Wandess, le Vendredi 26 Décembre 2003, 19:07 dans la rubrique "Ecrits de la vie...".


Commentaires :

  Noémie
17-03-04
à 19:28

Triste et beau.......