En ressortant j’ai remarqué Guillaume, en habit de peau de Lydie, en train de rouler un patin à un mec, et j’ai éprouvé de l’envie. En retournant vers le comptoir pour aller prendre un truc à boire j’ai vu sur les banquettes Sarah, en habit de moi, en train de tripoter ma copine. Je suis allé foutre un peu ma merde, Chloé fut d’abord très sympa puis apparemment ma présence a fini par l’ennuyer, elle avait visiblement envi d’autre chose. Je ne serais pas dire comment ça m’a énervé, j’ai eu envi de casser un truc. Mais ça m’est vite passé quand j’ai vu le gars qui m’avait caressé en train de danser pour séduire une fille. J’ai tout de suite pas aimé la fille. D’abord j’ai pas pensé à agir. Je l’ai trouvée juste pas terrible. Mais vraiment pas terrible. Elle dansait très mal et elle avait pas grand chose pour elle. Elle devait avoir vingt ans, c’est ce truc là qui m’a d’abord fait me sentir toute petite et inexistante. Mais après j’ai repensé à Sarah la première fois que je l’ai vu, et j’ai pas pu me retenir de foutre ma merde. En fait je crois que cette situation s’est mise à me plaire très vite. J’avais envie de démolir cette fille, rien d’autre. Et j’ai tout de suite vu quelles étaient mes armes pour cela. J’ai commencé à danser. Un mec en survêtement est venu me lourder un petit moment en dansant devant moi comme un Neandertal. Mais comme j’allais vers l’autre type il a fini par me lâcher la bouée. L’autre fille m’a défiée du regard. Mais en cinq minutes j’ai remporté le morceau en faisant ma Lolita. J’ai savouré ma victoire lorsque je l’ai vue repartir en quelque sorte la queue entre les jambes.
J’ai laissé le mec remettre ses mains sur moi. Je crois que j’étais assez décidée.
_ Alors tu reviens me voir ? il a dit dans le creux de mon oreille en se donnant des airs de mec tout à fait irrésistible qu’il n’était pas.
_ On dirait… ai-je répondu la bouche en cœur.
On a dansé l’un contre l’autre. Il passait ses mains sur moi l’air de rien. En revenant vers lui j’avais dû signifier quelque chose. Il y allait avec moins de détour. Je m’étonnais, mais cela ne me déplaisait pas d’être attrapée par la taille, qu’il passe ses mains sur mes jambes de temps à autre, qu’il se colle à moi. Après il m’a proposé un autre verre et il m’a légèrement tripotée alors que j’étais appuyée contre le comptoir. Il m’a dit de prendre mon verre et il m’a conduit par la main jusqu’à une banquette. Je me suis de nouveau vue de l’extérieur. Ses caresses jusque là ne m’avait pas refait l’effet des premières. Mais quand il a mis une de ses jambes entre les miennes, que j’ai senti sous mes fesses sa main jouer sur ma peau avec les élastiques de ma culotte, j’ai eu de nouveau assez chaud. Ma température est montée en quelques secondes, je me suis vue passer lui caresser les cuisses, puis aller chercher sa peau sous sa chemise. Lorsque j’avais été aux toilette, en songeant à pareilles choses j’avais ressenti une sorte de dégoût. Mais à présent qu’il me malaxait la poitrine, je n’avais pas du tout envi qu’il arrête. J’avais envi de caresser la peau d’un homme et je le faisais. Il s’est mis à m’embrasser dans le cou. J’avais ressenti le premier de ses baisers comme un mauvais aliment, mais c’était passé beaucoup plus vite que la grippe. A présent j’en étais à chercher sa bouche comme si ce truc m’était devenu indispensable. Quand il a commencé à passer sa main dans mes cheveux j’étais à présent entièrement à lui, je le voyais mais je m’en foutais. J’étais prête à aller jusqu’au bout. Je fermais les yeux alors qu’il me léchait le cou, le bout des oreilles. Pour tout je vivais une grande première, et je le savourais ainsi, j’étais de l’autre côté du miroir, peu d’hommes avaient sans doute connu cela avant moi. Lentement je me sentais prendre possession de ce corps, il suffisait que le mec me le touche pour que je réalise qu’il était bien connecté à mon propre cerveau, qu’il s’agissait de moi et de personne d’autre. Je découvrais à toutes les secondes une sensation jamais éprouvée pareillement auparavant. Quand il m’a pris par une fesse et qu’il m’a tiré vers lui, j’ai fait un petit bruit que j’ai trouvé très révélateur. J’avais la tête comme les branchages dans le vent. Il suffisait qu’il souffle dans un sens pour que je me courbe. Je caressais son dos, chaque centimètre carré, j’y allais avec plaisir, j’enfonçais mes doigts dans sa peau pour le motiver. Il jouait déjà depuis un moment en haut de mes cuisses avec une de ses mains, j’étais tout mouillée sous ma culotte depuis un bon quart d’heure, j’avais l’impression de me vider, pour un peu j’aurais eu l’impression que ça allait couler tout le long de mes jambes.
Il a fini par s’en prendre directement à mon sexe. D’abord au travers du tissu. Il était peut-être comme moi d’habitude, il vérifiait que je mouillais bien. Il est resté comme ça un petit moment à jouer avec tout mon sexe à travers ma culotte. Après il a franchi le pas, il a mis sa main complètement dedans. J’ai un peu écarté mes jambes pour le laisser entrer puis j’ai un peu resserré dessus. Il s’est mis à glisser partout comme sur un champ de glace fondue. Je n’avais jamais eu l’impression à ce point que le sexe d’une fille était aussi vaste.
_ Tu t’appelles comment ? il a murmuré.
J’ai ouvert les yeux pour répondre, mais je les ai refermé aussi vite. Je voulais qu’il continue et qu’il se taise.
_ Tu aimes ça hein ! il a fait.
Je l’ai embrassé dans le cou et j’ai joué à le lécher jusqu’à son oreille.
_ Si je n’aimais pas, tu crois que tu aurais encore ta main dans ma culotte ? j’ai demandé pour couper court.
Je n’attendais pas de réponse particulière. Il m’a glissé un doigt puis deux, je me suis sentie tomber contre lui. J’étais comme assise sur ses doigts, avachie sur sa main, contre son torse. A ce moment je me suis rendue compte à quel point j’étais petite dans cette histoire. Il n’avait pas une carrure exceptionnelle, rien d’un déménageur, n’empêche que je me sentais poupée de chiffon.
_ Moi c’est Alexis, il a dit. Mais tu peux dire Alex.
J’en avais rien à foutre, j’ai eu envie de rentrer. D’un coup ça m’avait pris, je voulais qu’il finisse puis rentrer. J’ai juste hoché la tête à son prénom.
_ J’aimerai que tu dises mon prénom… il a dit.
Je lui ai fait plaisir.
_ Tu suces Sarah ? il m’a dit comme si nous étions dans un porno.
_ Et toi tu lèches ? j’ai joué à demander.
_ Tu es une petite cochonne toi… il m’a fait.
J’ai continué à me faire prendre pour une parfaite petite cochonne. Il devait s’imaginer qu’il se préparait une nuit très chaude. Mais quand j’ai eu ce que je voulais, que j’ai enfin pris mon pied, pour le coup j’ai changé d’attitude et je l’ai planté là avec son allure de parfait cadre dragueur.
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